Dimanche 21 novembre 7 21 /11 /Nov 12:34

A Paris, capitale de l'amour, trouver l'âme soeur relève du parcours du combattant.

Pressés, navigants entre boulot, transports, amis, météo capricieuse, flemme de sortir, nous croisons chaque jours des centaines de personnes que l'on ne voit même pas.

Lorsque l'on est une femme à Paris; c'est encore pire. Chaque jour, inlassablement, certains mâles parisiens en quète de viande fraiche (entendez par là: un coup à tirer) vous assomment de phrases aussi lourdes qu'insupportables du genre "mais c'est joli tout ça", "c'est à vous ces beaux yeux là?" ou pire - véridique- "salut, t'es bonne, on baise?".

Autant vous dire qu'avec mon passé, je vis ça comme une véritable agression.

Aussi, je ne prête plus la moindre attention aux hommes croisés dans la rue.

 

Je ne suis pas une grande fêtarde, (j'ai dû épuiser mon quota de cuites pour ma vie) et sortir seule reste impossible pour moi.

Mais, je ne veux plus être célibataire. Je veux de l'amour de la tendresse, de l'interêt, des histoires à partager, des fous rires etc...

Hum... Comment faire?

 

L'idée me vint de mon grand frère: les speed dating.


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Kesako?

 

Principe de base: vous vous inscrivez sur un site pour une soirée, vous répondez à un mail, payez et attendez de savoir si vous avez été assez prompt(e) à répondre ( eh oui, les places sont limitées).

Entre 7 et 10 participants de chaque sexe (homme ou femme pour les abrutis) qui se parleront en tête à tête 7 mn.

Ensuite, vous recevez un sms vous annonçant la terrible magnifique nouvelle: youpi youpa t'y vas à la soirée!

 

Ainsi, hier soir, je devais me rendre sur les Champs Elysées pour affronter ma première soirée speed dating.

Rendez vous fixé à 21h10; oui, m'sieurs dames, c'est précis! Fidèle à moi même, j'arrive à la bourre; oh, rien que 10 mn de retard...

J'entre dans le bar plongé dans l'obscurité. Là, une file de personne faisant la queue pour prendre la consommation offerte.

Ok...sympa, on se croirait chez Flunch un dimanche midi (réminiscence de ma vie aixoise, sorry).

Une charmante hotesse vient m'acceuillir, me donne une fiche avec au verso mon numéro, au recto de quoi noter mon nom, prénom, email, numéro de téléphone; mais aussi les numéros, prénoms des hommes que je vais rencontrer, des cases pour dire si oui ou non je voudrai les revoir.

Je suis numéro 21; bonne dernière, donc.

 

Je prends mon verre offert; l'ambiance n'incite pas à la fête, un coca light suffira. Tiens l'est sympa et mignon le barman...

 

Nous sommes tous assis le nez dans notre fiche attendant que l'hôtesse donne les explications et le top départ de la soirée. Là, ambiance glauque à souhait...Vingt et une personnes célibataires sur le point de faire connaissance et pas un qui ose regarder l'autre...Ok...

 

Top, c'est parti!

 

Toutes les femmes sont assises, les hommes debout (j'aime!). Ils viendront chacun leur tour en tournant (sur leur droite siouplé).

Je me retrouve avec 5 jeunes hommes devant moi; moui, 4 de trop là...Vous battez pas, chacun y passera!

 

Là, je vais vous la faire en résumé. Sur 10 hommes rencontrés, pas un ne me plait. Deux seuls ont attiré mon attention par leur sympathie et leur discussion, mais vu leur taille (à vue de nez 1m65) ça va pas être possible avec mon mètre 70 obligatoirement perché sur talons (ce soir là; aiguilles Manolo Blanhik, les talons)...

J'ai donc vu la solitude, le misérabilisme engendré par le célibat défiler devant moi hier soir.

 

De l'hyper complexé bégayant, à l'obèse prétencieux pour cacher son mal être, j'avoue avoir parfois souffert.

Sept minutes, c'est court me direz vous. Mais quand en face de vous trône une montagne débordant du fauteuil avec laquelle vous avez une discussion digne de science fiction, c'est dur...

Imaginez la scène:

 

Moi: que fais tu comme loisirs?

Lui: oh je lis beaucoup!

Moi (ouf un sujet qui me plait) : ah oui? Super! Que lis tu?

Lui: le dernier c'était le livre des frères Bogdanov


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Moi: Aaahhh.......(une corde que je me pende!!) et sinon?

Lui: oh je joue beaucoup aux jeux télévisés sur internet. 

Moi: ??? chat.jpeg  

Lui: Mais que les culturels, hein! Questions pour un champion, etc... 

Moi: Huummmm...(finalement un flingue, ça ira plus vite!) Ok...      

 

 

 

            

J'ai ainsi vu un flic, un cammionneur, un type qui bosse dans des centrales nucléaires, 3 informaticiens (ça révèle un truc ça), un agent immobilier et un cardiologue. Les deux autres, heu...ben je sais plus...

J'ai accepté de revoir l'agent immobilier; homme sympatique apparemment bien dans sa peau. Je ne le reverrai que parce que je l'ai trouvé agréable, rien ne se passera entre nous; comme je l'ai dit la taille me pose un vrai problème.

Je reverrai peut être aussi le cardiologue, bien sympa aussi, mais qui souffre du même problème que l'agent immobilier: il est tout petit...

 

Je suis sortie à 23h15, dédaignant la soirée qui suivait, repue de discussions sans grand interêt, de regards plein de sous entendus et du malaise évident de certains participants.

 

Un taxi me ramena chez moi et ce fut avec ce chauffeur que j'eus la meilleure et la plus intéressante discussion de la soirée. A tel point que nous sommes restés 20 mn devant chez moi (compteur éteint, je vous rassure) à parler. Ne vous emballez pas, ce fut une discussion passionnante, mais aucun sous entendu, il ne me plait pas du tout.

 

Me voici donc toujours seule, disponible, mais au moins, j'ai osé. J'y suis allée. Seule face à eux.

J'ai osé rencontrer des mecs!

 

On verra par la suite ce que ça donnera...

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Lundi 27 septembre 1 27 /09 /Sep 11:05

Oué, je sais, ça fait un bail... Pas grand chose de neuf de toutes façons...

Mais là, comme une envie d'écrire, de dire que ça ne va pas. Que je ne sais plus...

 

Sûrement un article brouillon, un peu comme ceux que Chut lisait et dont elle me disait qu'on sentait à quel point cet article était une forme de soupape que je soulevais. Histoire de ne pas exploser. Ou imploser.

 

Là, je suis sur le point d'imploser plus que d'exploser. Peut être ne sais je plus comment exploser; comment hurler, comment me mettre en colère et dire à quel point j'ai mal.

 

Oh, je vous rassure, rien à voir avec mes viols. Eux appartiennent désormais au passé, je crois. Parfois une tritesse passe sur mes yeux quand un souvenir revient; mais elle est vite effacée par le souvenir de l'EMDR et de ses bienfaits...

 

Mais ces bouts de moi laissés dans cette cave, dans cette chambre avec mon demi frère me manquent aujourd'hui.

Je ne sais pas comment vivre ma vie; concilier mes envies et mes capacités. Je suis une infirme de la vie et de l'amour. Tous ceux que j'aime sont loin; qu'ils soient partis vivre leurs rêves, ou qu'ils poursuivent leur route dans une autre ville que moi. Et je me sens seule. Désespèrément seule.

 

Je ne sais plus comment attendre que la vraie vie veuille bien me prendre dans ses bras; me cueille et m'emmène pour qu'enfin, je laisse la survie derrière moi.

Je ne me sens plus la force de me battre. Je n'arrive plus ni à espèrer, ni même à croire. Je suis vide; vidée.

Samedi, je suis allée dîner chez des personnes que je ne connaissais pas. Au cours de la soirée; lui me dit qu'il n'a aucun souvenir avant 6 ans....
Moi non plus... Après 6 ans; quelques bribes ici ou là; mais je ne garde pas de souvenirs précis de mon enfance. Comme si mon esprit avait effacé de sa base de données tout un pan de ma vie.

 

Je sais que je raisonne mal; mais ce n'est que le reflet de mon mal être actuel. Je me dis que quoi qu'on fasse, on doit se battre. Un violeur est condamné à 5 ans en moyenne. Sa victime; elle; est condamnée à vie. A se battre pour pouvoir simplement survivre; accepter que son coeur batte, que l'air entre dans ses poumons. Accepter qu'autre chose puisse valoir le coup.

Une vie pour apprendre à s'aimer sans pour autant savoir comment on est sensé faire.
Une vie pour tenter de pouvoir croire en la parole donnée.

Une vie pour se dire que oui, quelqu'un peut nous aimer...un jour...peut être.

 

Et la réponse perpetuelle, facile, à des années lumières de nos possibilités: "aimes toi, si tu ne t'aimes pas, comment veux tu être aimée?"

 

Triple lol... Et comment qu'on fait pour s'aimer quand on s'est haï pendant 30 ans? Allez y les malins, je suis preneuse!

Nan, parce que je suis pas plus débile qu'une autre, hein; j'en ai essayé des trucs. Rien, je dis bien, rien ne marche.

Je suis restée figée, pétrifiée par cette vie si mal entamée. Je n'ai plus confiance en elle. Je la sais si sournoise...

L'on me demande si j'ai déjà été heureuse... Oui, 3 semaines. En 30 ans. Et encore, je me pissais dessus de trouille.

 

Sinon; je survis. Je me laisse parfois aller à m'aimer; mais mes attentes étant toujours démesurées, je me ramasse la gueule.

Quelqu'un me disait un jour " laisse la séduction faire; sois une amante potentielle"...

Euh, oui, mais comment on fait ça? Etre une amante potentielle? Je connais le lexique, sa signification; mais la mise en pratique, ça donne quoi? Non, parce qu'en toute honnêteté, je ne sais pas.

 

Je crève du manque d'amour et je suis incapable de le laisser entrer. J'ai tellement peur, je m'aime encore tellement peu que ça relève de la science fiction.

 

Et ça tourne dans ma tête, les idées débiles s'entrechoquent et je deviens folle. Je m'enferme, je fais l'ourse, je me recroqueville dans ma peine. Je pleure, j'ai mal et je ne sais pas comment sortir de cette spirale de merde.

Et cet ami qui vit avec moi s'en prend plein la gueule. Je transfère sur lui mes peurs mes doutes, ma colère, ma hargne, ma frustration.

Il doit partir; s'en aller pour que je me laisse crever. Pour que je puisse ensuite ressusciter. Et chaque fois qu'il me dit "quand je serai parti", je me mets à pleurer... Alors que c'est moi qui lui ai demandé de s'en aller...

Sauf que j'ai peur d'être à nouveau seule chez moi, seule face à moi, à mes faiblesses, mes angoisses.

 

Mais pour une fois dans ma vie, je dois faire ce que je sais être bien. Il doit s'en aller. Il doit vivre sa vie loin de ma pollution négative.

Moi, je dois pleurer toute cette flotte dans laquelle je suis en train de me noyer. Puis, remonter prendre une goulée d'air. Et reprendre ma survie, sans réfléchir, sans espèrer, mais sans souffrir.

Je dois faire mon deuil de cette vie que j'ai espéré si fort depuis la fin de l'EMDR; laisser partir l'idée de l'amour, de l'enfant, de la vie normale.

 

Alors; pendant que je fais ce deuil; je ne serai pas disponible. Tournée vers moi comme une toupie; je ne verrai rien d'autre que moi. Je m'en excuse d'avance.

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Dimanche 17 janvier 7 17 /01 /Jan 12:14
Faut bien le dire, depuis que j'ai emménagé ici; soit le 8 Novembre, je n'ai pu jouir pleinement de mon appartement qu'à de très rares occasions.

A peine la majorité des cartons déballés, mon petit frère, sa copine et leur chien débarquaient; leur salle de bain souffrant d'un dégâts des eaux majeur était enfin en travaux.
Ainsi, une semaine pile après avoir élu domicile dans mon home sweet home, je passais de une plus deux bestiaux à trois plus trois bestiaux.

J'adore mon petit frère, il a passé un an et demi chez moi, je le connais bien; j'aime beaucoup sa copine; quant au chien, avouons le; je l'adore.
Pas de soucis, donc, à dépanner la famille; après tout, ça sert aussi à ça!

Petit dîners sympa arrosés de bons vins; discussions agréables, câlinages des chiens et chats (qui cohabitent parfaitement), j'ai passé de bons moments en leur compagnie.

Mais quand ma belle soeur est en train de terminer sa thèse de micro biologie, que mon frère la soutient depuis déjà des mois, on arrive à des moments de haute tension...
Le stress de la miss pèse parfois sur la maisonnée, comme figée à la crainte d'un pètage de plomb.

Marchage sur des oeufs dans les discussions, zenage et détente sont de mise... Elle est over bookée, over stressée et par conséquent, over susceptible....

Rajoute à ça le frangin qui arrive à bout de sa patience, on arrive à des moments de pètages de plombs dont, je doit bien l'avouer, je me serais bien passée...

Mais grosso modo, tout se passait pas trop mal. Sauf qu'au bout de deux mois; je dois bien l'avouer, j'en avais plus que marre.


cool


Marre du bordel permanent inhérent à la cohabitation de 3 personnes et 3 chiens et chats, marre de ne jamais être seule, marre d'entendre parler, marre de ne pas profiter de mon chez moi.
Et une Ether qui en a marre, c'est une Ether qui a beaucoup plus tendance à râler, à ne pas se taire...
Pour la survie de mon amitié avec ma belle soeur, il fallait que ça se termine vite...

Alors, quand ce mercredi, ils m'ont annoncé qu'ils pouvaient rentrer chez eux; j'ai intérieurement sauté au plafond!
Vendredi soir, les paquetages étaient fait, mon appartement bien plus vide, ils étaient partis.

Hier, j'ai fait le ménage de fond en comble, arrangé ceci, déplacé cela; commençant, enfin à me sentir chez moi.

Et avec leur départ, est revenu le zen. Le calme, le silence, le sentiment de paix, aussi revigorant que le ohm bouddiste qui recentre; détend et repose.

ohm

Je n'ai aucun regret, j'ai passé deux mois agréables, j'ai bien bouffé, bien bu, bien rit aussi. Je les aime tout autant qu'avant.
Mais enfin, je suis chez moi!!!
Par ether-et... - Publié dans : La famille
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Mercredi 13 janvier 3 13 /01 /Jan 14:23
La neige est tombée sur Paris, recouvrant de son manteau blanc le toits, les rues, les trottoirs.
C'était bôô....si tu avais le temps de t'arrêter regarder.

Et si cette neige si belle ne m'obligeait pas à délaisser mon scooter, mon ami abandonné depuis 15 jours au garage, rapport aux vacances.

Me voici donc contrainte de prendre le métro, le bus, mes shoes pour aller chez le patient....

Une perte de temps substantielle qui m'a mise, il faut bien l'admettre, de fort belle humeur.
Pas me parler, pas me regarder, pas me bousculer, je suis pressée, je boooosse moua! genre, les autres, ils bossent pas; pas chier la fille, hein!

Un matin un lapin; euh, non; je pose mon auguste postérieur sur un siège d'une rame de métro; face à moi, une femme qui s'agite.
Je lève les yeux; prête à ronchonner quand je m'aperçois que la dame, elle se maquille!
Dans le métro! Et pas qu'un peu la bougresse!
Siège d'à côté, même scénario...

Keski se passe ici??? C'est la salle de bain commune ou quoi?

Curiosifiée, je regarde discrètement la scène qui se déroule devant mes yeux ébahis .

Bah oui.... Se maquiller dans le métro! N'en voilà une idée qu'elle est saugrenue!

Déjà, tu te tapes un air con et pas qu'à moitié... Mais elles, elles ne se rendent pas compte que toute la rame les regarde avec pitié. Elle se maquillent!

Ensuite, question lumière, on fait mieux... Le résultat à la sortie, bonjour les dégats!!
Et se maquiller avec un miroir de poche, ça ne permet pas de voir l'ensemble...
Imagine un peu, côté droit nettement plus orange que le gauche.... Les questions du genre "t'es malade? t'as mangé trop de carottes"
Pis le métro, ce con, c'est qu'il roule! Et il se balance pas toujours délicatement... Faut faire gaffe à pas se crever un oeil!

Donc, je regardais cette femme, qui au delà de se massacrer la tronche, prenait un air hautain et dédaigneux, genre "oué, moua, je sais me faire belleu!".
Mais oui, ma chérie, on va pas te contrarier de bon matin, hein... Mais t'aurais peut être dû te lever un poil plus tôt, parce que là....

Alors, et par le menu:

Quatre bonnes minutes de poudre sur toute la face. Orange la poudre. Ocre, presque. Bien arrêtée au niveau de la mâchoire.
Wouarf! Pas sourire, le cou et le dessous du menton....tout blanc. Résultat naturel 0% garantit.

Bref.... Après, faut faire le bleuche... Que je te touille le pinceau kiprentoutelaplace dans le sac à main sur le tout petit blush, et paf! Une tartine sur la joue droite!
Rebelotte et paf! Une autre sur la joue gauche.

Que c'est joliiii!!! Un rond rouge sur chaque joue, c'est trop beau!

Re- réprimation sourire; pas se moquer, pas bien....

Passe que maintenant, faut faire les yeux (ben oui, tant qu'à faire, autant se massacrer la tronche en entier...)
Une tonne d'un crayon bien baveux mode ultra bas de gamme sur chaque paupière, sous chaque oeil, un placard de mascara épais qu'on dirait du pétrole brut sur les cils et hop!

De matrioshka ratée, on passe à un mauvais pierrot triste.

Et pour la touche ultra pouf, du rouge à lèvres que l'on n'oublie pas d'appliquer aussi sur les dents.

Woualàààà!!!!!

clown.jpeg je me demande...Grimm embauche ou pas?

Je me suis épatée à garder mon sérieux pendant tout ce manège. Je dois bien admettre que ces deux femmes m'ont fait passer un moment agréable dans cette rame de métro; elle m'ont même mises de bonne humeur pour la journée...

Mais quand même mesdames, prenez dix minutes pour faire ça chez vous, bien éclairée, confortablement. Parce que vu de l'extérieur, c'est juste pas possible de laideur... C'est pas exactement le but du maquillage, non?

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Vendredi 1 janvier 5 01 /01 /Jan 19:02
Bonjour, vous!

Ca faisait un bail, hein!
Oué, je sais.... Mais bon, voilà, grosse fatigue, déménagement, départ coup's, boulot, blabla....Bref, la grosse flemme bloguesque.

C'est pas comme si mon blog c'était essentiel à ta vie! Même pas grave au final!

Bon, sinon, ben ça va, moi.... Mon frangin squatte mon salon avec sa copine et son cleb's depuis un mois et demi, un dégats des eaux dans la salle de bain les obligeant à fuir leur nid douillet...
Bah, ça a fait de la compagnie à la mèmère! Je les aime bien tous les deux; même si la belle finissait sa thèse et était légèrement tendue par moments... T'as vu la façon délicate de dire qu'elle a eu des passages bien brise ovaires?

Le boulot, c'est plutôt calme, mais c'est pas bien grave vu la flemmingite aïgue que je me traine depuis un moment... On remontera la pente en 2010, hein!
Je payerai moins d'impôts et d'urssaf comme ça!

Pis sinon, je suis partie en vacances en vacances. Chez mes parents. Neuf jours.
Là, ceux qui me connaissent se disent "waouh!! Plus d'une demaine dans la cambrousse!! Comment elle a fait? Elle va bien?"
Je te rassure, je vais bien. Même si je pense que deux trois jours de plus auraient nui gravement à ma santé mentale....
C'est pas que j'aime pas, hein.... Mais bon....On s'ennuie un peu... dans ce trou pourri où il n'y a rien à faire ni à voir.

Non, après, on va dire que je suis une grincheuse de parisienne snob et pouf....
Je suis pas snob; d'abord!

Mais bon...Nowel oblige, y'a bien fallu y aller...
Réveillon, bonne bouffe, cadeaux, tout le tralala....
Plus la même saveur que quand on était gosses quand même...

Mais le 31, j'ai fait un truc de ouf. Je m'en remet doucement....
J'ai réveillonné avec...mes parents!!

Oué! En tête à tête à tête!! Je te dis pas la teuf qu'on a fait!! On a regardé Harry Potter! Pis même bu au moins un verre et demi de vin!
Je te dis pas comme c'était long jusqu'à minuit...

N'empèche que c'était sympa et trognon, un réveillon avec paman.

Il a bien fallu rentrer (chic, chouette, youpiii)et rebosser.....
Et souhaiter à tout le monde les gens que je vois; et donc aussi à toi lecteur:

Bonne et heureuse année 2010!!! Plein de bonheur, de bonnes choses pitoutpitout!!

new-year-copie-1.jpeg

Bon, c'est pas tout ça, j'ai au moins 3 billets à écrire, là...

A tschusss!!



Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Dimanche 29 novembre 7 29 /11 /Nov 16:18
A midi, je suis allée la chercher dans ce qui est encore son chez elle. Cet appartement dont elle m'a remis les clés comme un signe de confiance; comme une façon de s'éviter de les perdre aussi.

Il faut dire que c'est une miss catastrophe, ma coup's. Un éléphant dans un magasin de porcelaine. Une madame Lagaffe.

Elle était stressée, la mine chiffonée du trop peu de sommeil, de l'énergie employée à penser à tous ces petits détails qui deviennent primordiaux quand on est à l'autre bout du monde.
Son sac était énorme et si petit...

Tellement lourd, gros pour un gabarit comme elle. Ténu, minuscule quand on pense qu'elle est partie pour vivre ailleurs.
Parce qu'elle ne part pas un mois, ou six mois. Elle part pour de bon. Elle largue les amarrres d'une vie passée sous le signe du lien qui se brise, des peines jamais résolues.
Elle va vers son ailleurs, vivre ce qu'elle souhaite depuis si longtemps... Depuis que je la connais, elle parle de partir. Pour de bon. De ne revoir la France qu'en vacances; de passage.

Mais au moment où le départ est là, le stress est monté en flèche. Un papier oublié nous a obligées à faire demi tour, ajoutant au stress de la route.

Du monde ou pas sur le périph?
Et sur l'autortoute?
Et quel terminal?

En trois ans, je ne l'ai jamais vu courir, ma coup's. Là, je l'ai vu piquer un sprint du tonnerre. Cent mètres en moins de cinq secondes, ou presque!
La tension est redescendue un peu dans la voiture. Elle ne réalisant pas bien que ce voyage n'a rien de vacances dont on revient la tête pleine de souvenirs; moi ne voulant même pas y penser.

C'est couillon, mais une partie de moi lui en veut de partir. De nous laisser là; amputés d'elle sans réaliser à quel point elle est importante dans nos vies.
Et pourtant, je sais que c'est essentiel pour elle. Elle doit le faire si elle veut se réaliser. Elle doit vivre cette vie d'ailleurs, si diffèrente et si semblable à la fois.

Nous sommes arrivées un peu en avance, trouvant l'enregistrement avec un facilité déconcertante.
La file de personnes devant nous m'a laisser à espèrer que l'attente allait durer, mais la chance s'est arrêtée là. En moins de dix minutes, son enregistrement était bouclé.
Juste le temps pour une pause clope; à mi chemin entre un rituel et un moment sacré. La dernière clope entre nous deux, un moment qu'on ne revivra pas de sitôt.
Les mots nous manquent presque...

Je sens la boule dans ma gorge grossir, mais je ne veux pas pleurer. C'est pour son bonheur qu'elle part. Je me dois d'être heureuse pour elle.

Devant la porte d'embarquement; les au-revoir. Je l'ai prise dans mes bras; sentant l'odeur de l'encens qu'elle aime à mettre chez elle. Je l'ai sentie émue, perdue.
Je lui ai dit d'être heureuse, de faire attention à elle, de ne pas m'oublier. Je lui ai dit que je l'aime, qu'elle allait me manquer.
Salement, saloperie.

Je l'ai vue avoir du mal à aller vers cet escalator qui nous séparait, qui la séparait aussi de tout ce qu'elle aime ici, mais qui ne suffit plus à son bonheur.
J'ai pleuré, parce que je n'ai pas réussi à faire autrement. Parce que même si je suis contente pour elle, je suis trite pour moi.

Parce que ma coup's, c'est quelque chose pour moi. Elle est primordiale, essentielle. Elle illumine ma vie depuis qu'elle y est entrée; forçant un peu la porte.

Je lui ai dit mardi soir, lors du dîner des adieux, que si elle n'avait pas insisté pour qu'on se rencontre, on ne se connaitrait pas ainsi, et je ne pleurerais pas.
Ces larmes là, je suis contente de les avoir. Elle sont le signe d'un amour profond et sincère, témoins d'une franche et belle amitié.

Je suis revenue de l'aéroport un peu au radar, ne réalisant pas on plus que ma coup's est vraiment partie pour de bon; qu'elle ne reviendra pas.
Que le téléphone ne sonnera plus quand elle a envie de papoter, qu'on ne sortira plus boire un verre qui se termine en diner, qu'elle ne me dira plus ces conseils, que je n'aurai plus ce réconfort quand je doute ou que j'ai peur.
Je ne verrai plus non plus ces yeux bleus si clairs qui posent des milliards de questions à la seconde, plus ce sourire ni son rire.

Je me contenterai de ses mails, messages et autre skyperies. Mais j'attends avec impatience mon départ vers son ailleurs; vacances improbables et inconcevables sans son départ.

Tu vas me manquer ma jolie. Sois heureuse, profites de tout ce dont tu peux profiter.
N'oublies pas qu'ici, dans la plus belle ville du monde se trouve un coeur dans lequel ta place est réservée ad vitam.



Par ether-et...
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Mardi 27 octobre 2 27 /10 /Oct 12:40

Non, pas celle que j'ai là, maintenant, dans cet appart que je déteste. Celle que je vais avoir bientôt; dans mon nouveau chez moi tout neuf.

Ca y est! j'ai signé. La veille de mon looping en scooter.
Une journée de ouf...
J'ai dû filer à Vanves comment, tu sais pas où c'est? à l'autre bout de Paris pour signer le bail à midi.
Une heure de métro yeurkkkkkk métro, escaliers, gadins...tu suis? aller; idem retour en deux deux pour faire l'état des lieux avant 14 heures.
Vite, filer avec Anthony (un amour d'ami celui là, j'te jure) avec le 4X4 chez le suédois Ikéa vers Roissy pour acheter la cuisine.

Oui, à 35 ans, j'en ai marre de me farcir des cuisines de merde. Marre de faire à bouffer sur le coin d'une tablette vieille de 50 ans.
Cette fois, je voulais du beau, du neuf, de la qualité euh...non, c'est Ikéa, faut pas exagérer...

Bref, nous voilà dans le géant
du tu veux quoi pour chez toi, j'ai tout ce dont tu rêves .

T' es jamais all
é à Ikéa? Pas possible!!!
Ikéa, c'est comme une chasse aux trésors. Déjà, tu prends un papier et un crayon de papier Ikéa et après, ben t'as qu'à suivre les flèches.
Attention, si tu suis pas les flèches, t'auras pas tous les trésors rêves pas, z'ont un prix les trésors, c'est pas cadeaux, on parle commerce, là

Et voilà des bôô appartements recréés pour nous montrer comment qu'ils sont forts ces suédois pour faire tout un appartement super rien qu'avec des trucs de chez eux.
Des salons, des chambres, des chiottes et des cuisines...

Plein de cuisines que quand tu les vois, tu t'extasies... Keskellesontbelles!!!!!!!!!!!!!!
*non, ami lecteur, ne sois pas jaloux, c'est pas ma cuisine.
Là, tu rêves...Mais stop! Les cuisines keskellesontbelles ont comme particularité d'être aussi keskellesontchères...
Non. toi, tu peux pas. t'es en location, pas déconner non plus...

Toi, tu vas prendre faktum, numerär, hjuvik et framtid. Parce que c'est moins cher.
Comment, tu comprends pas le suédois??

Ouais, me demandez ce que ça signifie.... Ce sont des meubles de cuisine, des plans de travail, des plaques vitrocéramiques...Mais eux, peuvent pas leur donner un nom simple; non.

C'est forcément un nom que quand la vendeuse te demande ce que tu veux, tu te sens comme un japonais dans une ville tunisienne. Pas comprendre, pas savoir parler cette langue.

Bref, je m'égare... Nous voilà donc, Anthony and I devant le stand cuisine à attendre que la dame qui parle courament le suédois te donne la feuille-sésame pour aller chercher toi même les meubles en kit que tu monteras toi même à la sueur de ton front.

Sauf que non. A Ikéa, c'est "d'abord le client qui travaille"....Et qui te fait bouffer aussi, n'oublie pas.

Ami client, vas sur un poste de travail et fais ta cuisine en 3D... On viendra te corriger après.
Oui, sauf que, cocotte, c'est déjà fait, ça. Outil 3D sur le site internet, ça te parle?

S'en fout, la Ulrika. Tu vas, tu te poses, tu bosses et tu la ramènes pas.
Ok... On va se poser; derrière nous; sur un autre poste de travail, un petit couple avec une vendeuse.

On recommence ce qui a déjà été fait à la maison et on attend....Un long, très long moment.
Rien ne se passe. La madame en jaune et bleu (entendez une vendeuse Ikéa) derrière nous raconte sa life. Et ça commence à me chauffer...

Elle aime pas faire le ménage...Pauvre chose!! Moi, j'adôôre passez une heure au bout d'un manche à balai!! (hum...à la relecture...bref, j'entends un vrai balai pour faire le ménage, hein...)
Elle aime pas bosser à Ikéa... RRRRRRrrrrrrrrrrrrrrrrrrr. Sans déc?

La chef finit par arriver, vient nous voir pour nous corriger toi aussi tu a une pensée pour ta maitresse d'école qui venait te donner un coup de règle en bois, hein?
En deux minutes chrono, elle comprends bien que 1/ on sait ce qu'on veut, cherche pas à nous refiler de la came en rab, 2/ on est bien vénère là, alors, charge pas la mule, ça va chier sinon...

Elle nous sort donc fissa fissa la liste de nos cartons à aller chercher (nous même) dans-le-grand-hangar-qui-fait-peur-à mes-pieds-chaussés-d-une-fortune-à-talons et hop! On continue notre route.
Plus énervés qu'avant, plus speed, aussi.

Arrivés au grand-hangar-etc...trop long à réécrire; on se tape les inombrables allées pour charger notre caddie-diable; on cherche, on vire, on ne trouve pas tout, on s'énerve encore un peu...



Encore une étérnité pour payer, un autre demi siècle pour récupèrer ce qu'on ne prend pas dans le grand-hangar-qui-fait-peur... etc, et on sort enfin, chargés comme des mules.

Il nous a fallu presque 5 heures pour acheter une cuisine et quelques bricoles, environ 40 cartons d'une demi tonne à charger, puis décharger, monter dans l'appart et une heure de retard pour Anthony.

Ché pas, moi, mais si je considère que time is monney, chuis pas sûre d'avoir fait une bonne affaire....
Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Mardi 27 octobre 2 27 /10 /Oct 11:56
Je vous ai raconté dans un article pourri; il faut bien l'admettre; mon ramassage de tronche dans le métro.
A la clé, subluxation de l'épaule gauche et lésions (pas grave, je vous rassure)de la coiffe des rotateurs.

Mon épaule va mieux, merci. Elle me chatouille un peu en fin de journée ou quand le temps se fait humide vieille peau que je suis.

Samedi, mon scooter et moi, on rentrait du boulot. Tout contents on était, parce que j'ai un nouveau chez moi, parce que plein de trucs qui font qu'on était contents; même s'il pleuvait.

Et là, au croisement de Magenta et Lafayette; une femme en vélo traverse un passage piéton au rouge...
Le bus à ma droite me masque la vue, je la vois au dernier moment...
Je freine comme une dingue, je glisse, BAM!

J'ouvre les yeux; je suis par terre sur le bitume mouillé. Hum...pas mal; cool. J'essaie de me relever...pas possible, mon scoot, mon ami m'écrase la cheville droite.
Tiens, des têtes de penchent sur moi "ça va madame?"

A ton avis?? Je viens de me gameller, j'ai renversé un vélo, ma cheville est coincée sous mon scoot...Laisse moi réfléchir.... NAN! Ca va pas!!!

Un peu à l'envers, je dis juste "mon scoot!"

"Oui, madame, il est là"

Je le sais bien triple buse!! Il me tue la cheville!! Enlève le!!


"Non, mon scoot, il est sur mon pied, enlevez le s'il vous plait"

Moi qui la veille regardait World trade center, le film, je me retrouve comme Nicolas Caige, coincée...

On relève mon engin oufff, je me mets assise et demande ce qu'il en est de la cycliste.

Elle est là aussi

Juuuure!! Je l'ai pas envoyé sur orbite??? 'tain j'ai des progrès à faire, moi...


Non, comment elle va?


Elle va bien ouuffff

Je dois encore demander à ce que l'on mette mon scooter sur le trottoir, que l'on m'accompagne aussi à l'abri ben oui, au milieu de la route, je suis pas hyper rassurée. que l'on appelle les pompiers.

Un homme va chercher une chaise à la brasserie située à...10 mètres, et me pose dessus, là, juste à côté du passage piétons, sous la flotte... c'est plus drôle quand en plus d'avoir une cheville en vrac, tu chopes la mort, c'est sûr...

Les pompiers arrivent, on monte dans le camion, police, tout le tralala... Bon, on y va là? J'aimerais bien un petit shoot de calmants, moi... J'ai juste un peu mal quand même...

Urgences, radios, ironwoman n'est pas cassée. Cool!

Je sors des urgences en boitant, shootée, heureuse d'être entière et la dame aussi.

Je fais la cacoue, genre, même pas mal, trop forte la fille, je me prends 200 kg sur la cheville et je casse pas! Lalalèreu...

Ouais...Sauf que la cacoue, jel'ai pas joué longtemps cette pièce là. J'ai quand même un mollet en bouillie, et surtout une sale plaie sur la maléole bien nécrosée, bien moche que je dois aller à l'hosto tous les jours pour montrer l'évolution.
Que même on va te donner des antibiotiques des fois que tu nous fasses une infection. Ben ouais, le bitume parisien, c'est pas ce qu'il y a de plus propre...

Hier, lundi, ma cheville me fait un mal de chien, pire que samedi. Je vais à l'hosto pour pansement et au déballage, j'ai les boules...
Ma maléole a doublé de volume; elle est rouge, la plaie est encore plus moche, la nécrose plus profonde et j'ai de la fièvre, un peu.

Je ressors de là avec des maracas comme dans la pub, je vois déjà l'amputation, les perfs d'antibio, le curetage de l'os...
C'est chiant des fois de connaitre ce qu'il peut se passer...

Aujourd'hui, c'est écho du mollet pour voir s'il n'y a pas rupture du muscle. Moi, je sais déjà que non, c'est bon.
Mais ma cheville me fait toujours un mal de chien.

Après l'épaule, la cheville, comment dire que là, tout de suite,




J'EN AI MARRRRRREEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!


Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Samedi 17 octobre 6 17 /10 /Oct 11:40
Elle est grande pour ses treize ans, fluette; maigre, même. Ses grands yeux cernés de noir montrent à quel point chaque respiration est un challenge.
Ses longs cheveux blonds attachés en chignon lui donnent presque l'air d'une femme.

Elle est une ado belle, maligne, marrante, intelligente.
Elle aime et le montre sans peur; elle se fâche de la même façon.
Quand elle s'inquiète, elle le tait; mais ses yeux montrent ce qu'elle se refuse à admettre.

Quand elle parle, on reconnait l'adolescente, quand elle a mal ou qu'elle a peur d'avoir mal; on voit l'enfant revenir.

Elle est volubile, gaie, sautillant de partout, pleine d'une énergie propre à son âge; mais son corps ne le supporte pas assez.
Presque tous les jours, elle m'accueille d'un bisou, d'un câlin, me montre ses habits, ses dessins, rit de tout et de rien.
A la deuxième perf, je vois sa poitrine lutter pour inspirer, ses yeux se cerner.
La parole devient plus rare; je la vois se forcer pour rester ce qu'elle veut être sans cèder à la fatigue.
Par défi, par orgueil, par fierté.
Par courage.

Sa maladie est mortelle. Elle le sait, elle en fait fi.
Elle se bat comme se battent ces enfants qui ont toujours été malades. Avec une force et un courage qui nous laissent abasourdis d'admiration.

Bien sûr, elle a encore du temps. Une bonne dizaine d'années.
A peine femme, elle devra affronter son destin.

Etre greffée ou mourir.

Parce que la mucoviscidose, c'est une saloperie de maladie qui refuse de donner un avenir à ces enfants.
La médecine doit se battre des années pour les maintenir vivants et doit trouver des poumons pour qu'ils aient un futur d'adulte.

Et je sais à quel point les organes sont rares, et ça me fait peur pour elle.


Marie, elle me touche là où j'ai toujours refusée d'être touchée. Dans mon coeur de femme, d'humain, de future mère.
Dans cet endroit normalement réservé à mes proches; elle a fait sa place. En deux semaines, elle m'a eu.
Quand elle va moins bien, je deviens incapable de passer une soirée sans penser à elle, à m'inquièter de ce futur plus qu'incertain.


Et justement parce que ce petit bout de bonne femme me touche plus que de raison, parce que je l'aime déjà, parce que c'est franchement injuste, je voulais faire ce billet.

Pour elle, pour tous ces enfants qui souffrent.
Pour les adultes qui pensent que leurs organes leur seront utiles dans la mort.

Donnez vos organes. quand vous serez six pieds sous terre, à quoi serviront ils?
Alors qu'ils pourraient sauver Marie, d'autres enfants qui n'ont jamais rien connu d'autre que la maladie.

J'ai décidé depuis longtemps, mais plus encore aujourd'hui. A ma mort, qu'ils prennent tout.
Que ma mort soit utile à quelqu'un; qu'il n'y ait pas que du chagrin lié à l'évènement.

Que les larmes consécutives à mon décès ne soient pas que de peine, mais aussi d'espoir et de bonheur.
Par ether-et...
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Mardi 13 octobre 2 13 /10 /Oct 22:32
A la demande générale (m'enfin...surout celle de coup's à qui je ne peux plus rétorquer qu'elle non plus elle ne gribouille plus trop), voici, voilà quelques nouvelles.


Je sais que depuis un bon moment, je n'ai pas pris le temps de tapoter joyeusement mon clavier.
c'est que d'être joyeuse, je n'en guère eu l'occasion.

Je vous ai laissé alors que j'étais épuisée, tombant de fatigue, pleurant presque à un bonjour plus chaleureux qu'à l'accoutumée.
J'ai pu bénéficier de quelques jours de repos à la campagne, bien au vert et au soleil fin août.
Cinq jours de calme, de jardin, de popotte; oui, vous avez bien lu: jardin et popotte.

L'immense propriété d'un ami, sa maison chaleureuse, les produits du jardin en surnombre (je hais les courgettes) m'ont amené à faire du manger pour congeler.
Ben....on va pas jeter non plus, hein!

Voilà donc mon pote avec un congélo plein de victuailles pour tout l'hiver et au delà.

De retour de ma parenthèse campagnarde, je reprends le boulot.
Contente, reposée (à peu près), me revoici sur mon scooter (m'avait manqué le bougre) à faire la tournée de mes petits patients.
Le midi, je laisse mon engin devant chez mon frère pour emmener mon chat, sa caisse, sa bouffe et tout le toutim chez moi en taxi. Pas trop facile à trimballer sur un scooter tout ça!

Le soir, le chat a retrouvé sa frangine la chienne, ses petites habitudes et moi, je cherche un tacot histoire de retrouver mon scoot et retourner bosser.

Depuis que je me balade casque vissé au crane, on me rabache que c'est dangeureux, que je dois faire gaffe, gnagnagna...

Bref, je ne trouve pas de taxi, la ligne de métro est directe, aller, prenons le métro, ça va me dépayser je ne l'ai pas pris depuis des lustres.
Une fois dans la rame, je me souviens pourquoi je déteste le métro. Pas de place assise, des gens qui font la gueule, qui puent...que du bonheur.

Chapelle, je descends. Trois touristes devant moi semblent penser que parce qu'ils sont en vacances, tout le monde l'est marchent tranquillou en prenant toute la largeur du quai... M'énervent déjà, eux...

Je te double le troupeau mollasson, entame la descente des escaliers en béton et ... loupe une marche.

Je ne vois pas ma vie défiler sous mes yeux; juste le béton, les marches que je risque de dévaler comme un morceau de viande si je ne fais rien; là; maintenant, tout de suite.

Je tends le bras, m'accroche à la rampe pour retenir ma chute, pour éviter de me rompre les os.
J'atterris sur la cuisse, ma main cramponne toujours la rampe des fois que je continue à tomber, on sait jamais, avec mon poids hein...



"ça va, vous ne vous êtes pas fait mal?" me demandent les touristes.

Fierté, orgueil, colère....C'est leur faute, s'ils n'avaient pas pris toute la place, s'ils ne m'avaient pas énervée, je serais allé plus doucement et pas tombée....
Je ne leur lance pas même un regard, je lance juste un "non, ça va"; me relève et reprends (prudemment cette fois) la descente de ce p..... d'escalier.

Sauf que le "ça va" il sonne dans mon corps comme un beau mensonge... Mon épaule me fait mal. Plus j'avance et plus j'ai mal.
J'appelle mon frère qui habite à côté qu'il vienne m'aider, mon sac me torture l'épaule; les larmes de douleur pointent à mes yeux, mon corps se plie sous l'intensité de ce que mon épaule me fait ressentir

Arrivée chez mon frère, je me pose sur le canapé, prend mon téléphone pour appeler un médecin et craque. J'ai trop mal, comme une enfant, je pleure un gros bobo.
Le frangin, inquiet me propose d'appeler les pompiers, je l'envoie dans les cordes direct.
On va pas déranger les pompiers pour ça!
Et puis, moi, je dois trouver qui va s'occuper de mes patients ce soir. Là, j'ai déjà compris que bosser, ça va pas être possible.

Au bout de trente immenses minutes, durant lesquelles je manque hurler de douleur, défaillir; je trouve qui va gèrer ma tournée. j'accepte enfin d'aller aux urgences.

Je passe sur l'ambiance chaleureuse et enjouée de la salle d'attente, l'infirmière me reçoit, on parle deux minutes et me propose un antalgique.
En bonne collègue, elle me laisse le choix de ma drogue.
Acupan! J'en donne souvent, mais je n'en n'ai jamais pris. Parait que c'est dégueu, testons!

C'est pas dégueu du tout, juste un peu amer. Mais en renvanche, ça shoote sévèrement sans vraiment calmer la douleur...

Un externe vient me chercher, m'ausculte (comme un externe, hein) et va chercher son boss.
Re-auscultation, discussion, leçon.

Non ma bonne dame, vous pas y'en aller bosser avant un moment, vous y'en avoir au mieux un hématome, au pire une lésion de la coiffe des rotateurs.
Tiens, voilà une belle écharpe, une jolie ordonnance et reviens dans une semaine pour savoir quoi toi y'en avoir.



Mrfff, sgrongneugneu... Ca arrange pas mes affaires ces conneries...
Passage pharmacie, rentrage maison, retelephonage pour organiser la semaine.

Et aussi, grosse, grosse fatigue.
Mal, stress, douleur, je suis épuisée. Je vais me coucher en priant pour que demain, mon épaule aille déjà mieux.

On est con des fois...

Parce que le lendemain, la bougresse d'épaule me fait toujours un mal de chien. Je découvre en ronchonnant les joies du déshabillage, douchage, sèchage et rhabillage à une main. parce que non, non et non, je veux pas qu'on m'aide! Je me débrouillerai seule.

J'ai vite capté que se débrouiller seule me coûtait cher; mon épaule me rappelant sans cesse où elle est (des fois que j'ai oublié). j'ai eu beau l'engueuler et lui dire qu'on était sensées faire équipe, elle se rebiffait en me gratifiant d'une douleur lancinante qui me vrillait jusqu'entre les homoplates...

Le lundi suivant; ça va mieux, je pars à lhosto revoir le medecin en me disant que youpee, demain, je retourne taffer.
Radio, cette fois, auscultation. Oui, mais si aussi, le toubib, il me fait faire des trucs que je peux pas encore faire, ça va pas aller! Juste lever le bras à 45°, c'est pas suffisant?

Faut croire que non, arrêt de 10 jours encore pour lésion de la coiffe des rotateurs, suite de sub luxation postérieure.

Trois semaines plus tard, je suis repartie bosser, enfin.
On dira que ça va, que je gère, mais cette garce me fait toujours mal et le dos s'est joint à la rebellion.

Du rhume qui a suivi me reste une bronchite; à part ça, tout roule!!
Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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