Un peu de moi

Jeudi 21 février 4 21 /02 /Fév 12:10

Il y a peu, je rentrais chez moi après une courte matinée de travail, et une douce odeur de nourriture préparée flottait dans le hall de l'immeuble.
Dans l'ascenceur me menant à mon 6ème étage, je me demandais pourquoi moi qui ai appris à faire des bons petits plats, je n'en faisais jamais.

Et quand je dis jamais, c'est vraiment jamais. Ceux qui viennent dîner chez moi savent que traiteur japonais et multitude de petites bricoles à grignotter sont mes invités. Jamais je ne me fendrai de passer ne serait ce que 10 mn derrière les fourneaux.

Mon argument n'est même pas de ne pas aimer ça; puisque j'aime bien préparer de bons petits plats. Mais faire à manger pour moi ne m'interresse pas,  lorsque j'invite cela me prend un temps que je refuse de prendre; sachant que je ne me sens pas maîtresse de maison.

Et voilà. Voilà ce que je réalise ce jour là dans mon ascenceur. Je ne suis pas la maitresse de maison chez moi; parce que je ne considère pas chez moi comme ma maison.

Et là; magnéto Serge, retour sur ma vie, mes chez moi, mes impressions quant à ces anciens "chez moi".
Et rien, que dalle, jamais je ne me suis sentie chez moi nulle part. Jamais je n'ai pas m'inscrire dans un futur quelconque dans ces lieux sensés être mes refuges.

Bonne fifille à son papa, j'en parle à mon père hier. Sa réponse m'angoisse. Il est comme moi (ou devrais je dire, je suis comme lui). Il a toujours eu une valise prête à partir ailleurs, voir ce qu'il a de neuf sous un autre angle du soleil. Seule l'arrivée de ses enfants a su le raisonner, calmer son envie de s'envoler sous d'autres cieux.

Alors, faut il donc que je fasse des enfants pour pouvoir me sentir chez moi? Pour parvenir à me voir vivre longtemps dans un lieu sans tenir mes bagages prêts?

Moi qui dit que nous sommes avant tout des mammifères là pour reproduire l'espèce; pourquoi ai je jusque là échappé aux sirènes de l'instinct? Pourquoi mon conscient me bloque t'il pour cèder à l'appel de la nature?

Je me dis aussi que parvenir à inscrire son futur dans un lieu tiend aussi à ce que ce lieu représente pour nous.
Une commodité, un havre, un cocon ou juste un toit. Autant de façon d'envisager son chez soi...
Pour moi, je n'ai jamais vécu que dans des lieux qui n'étaient que des commodités à mes yeux.
Spacieux, corrects, proches de mes lieux de travail. 
Chaleureux ou me ressemblant? Certainement pas.
M'y sentir chez moi? Jamais.

Mais il y a un lieu où je me sens chez moi. Un lieu baigné de soleil, de l'odeur de l'herbe chaude.
Là bas, j'y fait à manger, là bas, j'imagine un futur.

Faut il donc prendre le risque d'y partir ou cèder a la peur de l'inconnu que le temps grave plus profondément chaque jour?
Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Vendredi 1 février 5 01 /02 /Fév 16:54

Pour rester dans les pêchés, j'ai envie de parler superficiel, de ces petites choses qui ne résolvent rien, qui ne m'aident pas mais que j'adore...

Je suis une impossible shoppeuse...

J'aime acheter. De tout, les courses pour le quotidien, des fournitures de maison, du linge de lit, de toilette....

Mais ce que j'aime le plus acheter, ce sont les chaussures et les sacs à main.




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Ca fait déjà bien longtemps que je voue une véritable fascination aux sacs. J'aime leurs formes, leurs matières, l'originalité et la fonctionnalité de certains modèles, j'aime changer régulièrement et j'ai souvent des coups de foudres monumentaux pour des nouveautés qu'il faut abso-lu-ment que j'achète.

J'ai eu jusqu'à une soixantaine de sacs dans mes placards, mon appartement n'étant pas extensible, j'ai dû me séparer des plus anciens pour faire la place nette pour les nouveaux venus.
Alignés sur une étagère du dressing comme des élèves en rang se rendant à la cantine, ils trônent fièrement ;empaquetés dans leur sac anti poussière.
Je les regarde, les sors, jes essaye et les réessaye souvent, pour me souvenir mieux de ces merveilles qui s'entassent sur "l'étagère des sacs".

J'aime les porter à la main, assorti à mon manteau ou à ma veste, il termine une tenue avec chic. Lorsque j'ai un sac porté main, je me tiens d'une manière différente, plus droite, plus fière.
Si je porte mon sac au bras, juste à la pliure du coude, j'ai tendance à sortir mes épaules et mes seins, je me sens plus sûre de moi.
Le sac porté épaule est celui que j'affectionne le moins. Plus pratique qu'esthétique, il reste malgré tout mon allié indispensable des matinées de travail durant lesquelles je cours, je gravis les escaliers, je monte et descends de la voiture...

Aujourd'hui, il me reste une vingtaine  de sacs, de mes marques favorites: Lamarthe, Sequoia, Furla. J'alterne en fonction de mes humeurs, de mes tenues, de mes envies comme certains assortissent leurs cheveux au reste de leur tenue.



Ce qui est nouveau, en revanche, c'est la passion des chaussures.
Jusqu'il y a peu, je n'accordais pas beaucoup d'importance à ces que mes pieds portaient.




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Complexée depuis l'adolescence par une déformation qui m'amenait à haïr cette partie de mon corps; je ne tenais absolument pas à mes soucier de mes petons...

Tout a changé un après midi de cet été durant lequel je me promenais avec deux amies. Stoppée par la vitrine d'un magasin de chaussures, bien décidée à dépenser des sous, je suis entrée dans la boutique, suivie de mes deux acolytes.
Nous étions dans une caverne d'Ali Baba, où que je puisse regarder, je ne voyais que des splendeurs, des talons magnifiques, des cuirs lisses et souples, des satins chatoyants...
Poussée à l'audace par une vendeuse experte et connaisseuse, j'essaie une paire, puis deux. Et je trouve la paire qu'il me fallait. Amoureuse pour la première fois d'une paire de chaussure, je sors du magasin auréolée de bonheur et allègée d'une jolie somme!

Depuis, chaque fois que je passe devant cette boutique; et c'est impressionnant comme étant située loin de chez moi je peux être fréquemment amenée à passer devant alors que je n'ai rien à faire dans le quartier, je pousse la porte vitrée, essaie quelques paires, et repars avec un ou deux sacs.

Ces chaussures sont devenues mes bébés, je les bichonne comme jamais je n'en ai jamais soignée aucune. J'ai fais la connaissance du cordonnier qui exerce à côté de chez moi et suis devenue une très bonne cliente. Il m'accueille avec un grand sourire, quelques mots charmeurs, s'extasie devant les merveilles que j'ai encore dégotté et me gratifie d'un carambar pour ma sortie du magasin.
Semellage, embauchoir, cirage de pro ou brosse à reluire, je suis devenue par ricochet une accro du cordonnier!

J'aime voir mon pied prisonnier de ces chaussures, je les vois comme des bijoux qui embellissent cette partie si longtemps négligée. 
Le galbe de la jambe, la cambrure du pied, de face, de profil, tout est étudié. Jusqu'à la stabilité du talon qui se fait de plus en plus haut au fur et à mesure que je m'enhardis dans mes achats.
La silhouette est métamorphosée par une belle chaussure; tant par le maintien naturel dû à la hauteur du talons que par la fièrté de porter ce que l'on affectionne.

Je mets un point d'honneur à choisir des marques qui ne traumatisent pas trop ma déformation, m'évitant ainsi de souffrir et qui me permettent d'enfiler avec délice et sans appréhension aucune mes bijoux de pied.
La grande découverte fut Chie Miahara; créatrice japonaise qui, à travers ses chaussures, nous transmet un héritage. Son peuple fut tellement traumatisé par ces compressions barbares de leurs petons qu'elle fait des chaussures qui, au delà d'un esthétisme certain, d'une originalité plus qu'attrayante, sont de véritables chaussons pour pieds fragiles comme les miens.
J'en possède aujourd'hui 4 paires, de la botine à talon moyen pour travailler à la botte mi-mollet à talon de 10 cm en passant par un entre deux gris tout en classe pour sortir ou me promener en ville.

Un passage à Londres cet été m'a apporté une petite merveille d'originalité en faisant les soldes chez Aldo sur Candem Street. Des escarpins en satin noir plissé, parsemé de petites fleurs muticolores...
Difficilement mettable cependant, je n'ai pas encore eu l'occasion de voir l'effet qu'elles feraient avec une jolie tenue...
Et ma dernière acquisition; de magnifiques escarpins Sonia Rikiel en daim fauve, avec un vertigineux talons en forme d'étoile, une semelle surelevée. Un véritable écrin pour mes pieds dont on ne voit plus l'immonde diffomité, audacieusement dissimulée par le daim velouté.

Je me suis promis de me calmer avec les chaussures, mon dressing ayant toujours le même problème qu'avec les sacs à main: il n'est pas extensible...

D'autant qu'il ne contient pas uniquement des sacs à main et des chaussure, mais aussi une quantité phénoménale de vêtements en tout genre, qui, une fois acheté seront plus ou moins souvent portés.

Mais c'est encore une autre histoire....

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Vendredi 1 février 5 01 /02 /Fév 15:46

Dans la religion catholique, il nous est rabaché sans cesse qu'il existe 7 pêchés qui nous font perdre notre état de grâce auprès de Dieu...
J'ai beau être croyante, j'ai un peu de mal à imaginer des humains sans défauts, sans faiblesses, sans carences, sans humanité en mot.

J'aime savoir où je vais dans la vie; ça tombe bien, comme ça je sais: direct les enfers pour moi.

Il y a donc sept pêchés qui nous conduiraient directement au purgatoire, sans passer par la case St Pierre ni toucher 20 000...


- La paresse:    paresse.jpg

Un pêché bien doux...J'aime me relaxer dans mon sofa à lire un bon livre en sirotant un café et en fumant une cigarette. 
L'art de ne rien faire est bien délicat et nécessite de terminer ses impératifs avec célerité et talent afin que nul ne puisse nous objecter que notre travail pâtit de notre paresse.
La joie d'observer la rage de ne rien pouvoir dire sur le visage de nos collègues est de plus un nectar qui immanquablement me met d'une une humeur joyeuse et taquine.
La paresse est un de mes pêchés favoris, j'aime à me laisser aller à cet état comateux et suave.




  - La gourmandise : 

J'en ai déjà parlé, manger est à la fois un plaisir, une punition et une fuite. Mais mes papilles ne savent pas résister à certains de me mets favoris...Aucun régime n'a jamais pu me priver de temps à autre au plaisir de flatter mon palais.
Gourmande je suis née, gourmande je mourai.







-L'orgueil:

Voilà un pêché dont je me débarasserais bien volontier. Cette manie infernale de prendre de haut une personne dont l'attitude m'agresse me rends folle. Je ne suis pas encore schizophrène, j'aimerais donc pouvoir me contenter d'une seule personnalité.
Mais non. Dès que je me sens agressée ou en danger, je toise, je méprise, je cache les doutes et les craintes...Je me tranforme en pétasse en un rien de temps.

- La colère: 

Je la considère souvent comme salvatrice. Une soupape de sécurité qui empèche de tout casser parfois. C'est aussi parfois le seul moyen pour se faire respecter. 
col--re.jpg Je pense en revanche que c'est un pêché qu'à la condition qu'on en abuse ou s'en serve à mauvais escient.
Mais bien dosée, la colère est un élement nécessaire à la vie équilibrée en société.
De moins en moins souvent en colère, j'ai remplacé les crises de hurlements par un attitude râleuse; rendant par le même coup mes colères plus surprenantes et marquantes.

- L'envie : envie.jpg

Celui là aussi, je l'ai. Je suis une envieuse. J'envie les gens heureux, les gens amoureux, ceux qui sont beaux, intelligents, riches...
Que ce soit "j'aimerais bien" ou "tu as de la chance", les formules ne manquent pas pour souhaiter obtenir ce qu'autrui détient et dont je me languis...
En revanche, l'envie ne sous entend pas que l'on ne se réjouisse pas du bonheur des autres.


- L'avarice:

Ou la radinerie. Pas concernée par celui ci, je peux dépenser sans compter pour combler les personnes que j'aime. Je suis frustrée lorsque une personne à qui je souhaite offrir un cadeau me demande de ne pas faire trop de frais, déçue de ne pouvoir laisser libre cours à ma générosité, de ne pouvoir me faire plaisir à travers ce cadeau.
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En revanche; pour ce qui est du quotidien, si le flot de mes finances ressemble à une rivière assechée; je peux pinailler sur le moindre centime et trouver des ruses impossibles pour dépenserle moins possible.

- La luxure:

Dans le religion catholique, tout acte sexuel en dehors d'un mariage légitime est considéré comme luxure.
J'en déduis donc que malgré ma vie sexuelle bien pauvre, je baigne dans la luxure... luxure.jpg
Ca ne me gène pas outre mesure non plus, n'étant pas étrangère aux plaisirs charnels et y prenant part avec déléctation lorsque l'occasion se présente et que je sens tout danger écarté. Autant dire qu'il ne m'est pas fréquent de goûter à ce doux peché...






Si je fais le total, je pète le score, 6 pêchés capitaux sur 7, aller simple pour l'enfer...
C'est amusant de voir que  que l'on considère encore comme des pêchés plutôt que comme des manies ou des défauts ces petits travers bien humains qui rendent chaque être différent d'un autre.

Je leur trouve du charme, moi, à ces pêchés. Si l'on n'abuse d'aucun, je pense qu'une personne est plus complète et plus vraie avec sa part de défauts. 

Ce que je me dis aussi, c'est qu'en enfer, partant de là, ça doit être une sacrée bringue!!

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Mardi 22 janvier 2 22 /01 /Jan 01:22

Un mur, ça sert à séparer, à mettre une distance entre une chose et une autre.
Ca sectorise, ça empèche qu'une chose ou une émotion ne déborde sur une autre.

On peut mettre des murs aussi dans notre vie, notre façon de voir les choses, les gens. Ca  permet de ne pas se laisser atteindre.

Ces murs qui se batissent entre moi et autrui viennent sans que je n'arrive à lutter contre. Je fais, comme j'ai essayé de le dire déjà; l'huitre.

Dès que je me sens blessée, atteinte, fragilisée, en danger ou que je sens que les évènements vont prendre une tournure potentiellement douloureuse, je mets un mur entre moi et la personne concernée.
Ce mur m'amène aussi à devenir dure et sèche. Comme si je cherchais à faire en sorte que l'autre, celui qui me blesse ou qui va me blesser, fasse le faux pas, dise la chose qu'il ne fallait pas pour qu'enfin, j'ai la raison pour le rayer de ma vie. Définitivement.

Je vis ça en ce moment. Eclairée ou non par l'écriture de ce blog, je me sens potentiellement atteignable par deux personnes qui m'ont et/ou vont, je le sais, me faire du mal; bien involontaire je leur accorde.

Je le sens physiquement, ce mur qui s'érige, cette froideur indifférente, cette distance qui remplace la chaleur habituelle.
Elle se répand dans mon corps, partant de mon coeur, allant dans mes membres, passant par mon esprit comme une vague de gaz mortel.

Je lutte, je me dis que je dois donner une chance, que je n'ai pas le droit de réagir comme ça. Et la vague m'immerge à nouveau; glaciale.

Cependant, je sais que ces murs sont illusoires, inefficaces, pure réaction d'orgueil d'une fille un poil capricieuse qui n'a pas ce qu'elle veut, déçue démesurément d'un rien qui lui bouffe le coeur et la tête.
Même cette réaction un poil enfantile ne m'isole pas des émotions, elle ne m'en donne que l'illusion.

Parce qu'en vrai, mon coeur a mal, mon âme pleure, je me hais un peu plus que la veille d'avoir donné encore et d'avoir si peur de perdre encore ce que j'ai donné...et que j'ai encore.

Comme si mon esprit cherchait à faire mon malheur en prédiction, avant qu'on ne me fasse du mal, m'en faire; moi; à moi.

Stupidissime, mais si difficile à contrer...

La lutte contre moi continue, encore. Mais je suis si fatiguée, si lasse, je n'y crois plus...
Les paroles, les sourires compatissants ne m'atteignent déjà plus, je me ferme; chaque jour un peu plus.
Ce soir, je me sens vide comme une coquille. Pas de perle dans l'huitre; juste un reste pas très frais du mollusque maladivement faible.

Demain est un autre jour, que je n'ai d'autre choix acceptable que de le voir venir, sans curiosité. Des projets, cette semaine, mais au fond, rien qui ne me fasse encore réellement envie, dont je me fasse une grande joie.
Juste éventuellement un moment de soleil dans la pénombre; fugace; à peine arrivé que déjà parti...

Et en même temps, si ces projets là ne se faisaient pas, j'aurais ma raison de tout envoyer bouler, pour de bon.

Désolée, ce n'est pas très gai, ni empreint d'un quelconque espoir; mais ce soir, c'est ainsi. Et je crois, qu'ici, je me sens chez moi. Sûrement parce que c'est le seul chez moi que je connaisse depuis longtemps, c'est la colloc que je n'ai pas...

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Dimanche 30 décembre 7 30 /12 /Déc 13:07

La confiance : Croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence. (CNRTL)

Définition qui m'est plus personnelle :  utopie, fantasme, rêve absurde.

La confiance, c'est une chose que je ne connais pas. Je ne sais pas, je n'arrive pas à faire confiance.

Je me dis toujours qu'un jour où l'autre, je vais souffrir, l'autre me blessera.

Un jour, un ami très proche a dit de moi "je sais qu'elle sera toujours là".
Je l'ai regardé, ébahie, stupéfaite, admirative et un peu envieuse.

Alors que j'aime profondément cet ami, je ne saurais pas dire la même chose le concernant. Je ne suis pas certaine qu'il sera toujours là.
J'ai alors réalisé qu'en lui non plus, je n'avais pas confiance. Pas cette confiance absolue, un peu aveugle; de celle qui donne des certitudes. 
Non, je ne peux pas dire en étant convaincue qu'il sera toujours là. Si j'en étais sûre, je n'aurais d'ailleurs pas peur de le perdre...

Mais alors, ça voulait dire que je doutais de sa valeur morale et affective à mon égard? 

Oui et non. 

Si consciemment, je sais que je suis importante à ses yeux; il y a toujours quelque chose en moi qui n'arrive pas à croire que l'on puisse m'aimer.
Et si "on" est en plus une personne belle à tous les niveaux; je comprends encore moins, je doute encore plus.

Si je ne doute pas de sa valeur morale, c'est justement parce que le jour où il me verra telle que je suis ( parait qu'il faut dire "telle que je me vois"...) il ne pourra plus m'aimer, il ne sera plus là.

Ce que je vois de moi est laid, disgracieux, sombre et triste. rien de bien attirant.
Chouineuse, craintive, faible et bien peu téméraire, je me considère plus comme un boulet que comme une amie.
Le nombre de soirées angoissées durant lesquelles je regarde mon téléphone sans oser déranger qui que ce soit alors que mon coeur déborde de stress, de peurs et de larmes...

Une amie m'a dit il y a peu qu'en fait, je n'avais pas confiance en autrui parce que je n'avais pas confiance en moi.

Damned! Elle a raison! Je n'ai pas, mais alors pas du tout confiance en moi. 

Qu'est ce que se faire confiance? Penser qu'on est quelqu'un de bien, quelqu'un sur qui on peut compter, quelqu'un qui met l'autre avant soi? Je ne sais pas si je suis tout ça...
Je sais pouvoir être présente, vouloir aider les autres, mais je sais aussi que c'est un leurre, un exquis moyen de ne pas voir mes failles, mes faiblesses, mes lacunes.

Avoir confiance en soi signifie un peu être pédant à mes yeux. Je ne veux pas devenir prétentieuse, ni sûre de moi. D'autant que je ne suis jamais certaine que mon aide peut être utile ni de bonne qualité.

Et si acquérir confiance en moi signifiait ne se tourner vers autrui que pour en tirer un quelconque bénéfice? Ce serait devenir bien puante...


Le chemin est encore long pour que je puisse dompter mes craintes et acquérir cette confiance qui me fait tant défaut...




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Dimanche 30 décembre 7 30 /12 /Déc 07:05

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J'aime manger. Sans compter, sans me soucier des conséquences, quel que soit ce que je mange, du moment que je me fait plaisir au moment où je le mange.

Sauf que, régulièrement, la balance me rattrape, mes habits me boudinnent ou refusent de se fermer.

Pas grave, j'ai plein de tailles différentes dans mes armoires. Mais quand la plus grande taille disponible dans ma collection commence à sérieusement m'étouffer, je commence à avoir peur.

Je me regarde, de face, de profil, je monte et remonte sur la balance...Non, c'est sûr, c'est pas mes habits qui ont rétréci au lavage ni mon pèse personne qui est en grève. Je suis grosse.

Régulièrement; ainsi; je me mets au régime. Je perds 5, 10 ou 15 kilos selon l'ampleur des dégats, et je recommence.

Le souci, c'est que si je suis honnête avec moi, je sais que ce n'est pas l'amour de la bouffe qui me fait manger.
Ce qui me fait manger; c'est le vide. Je comble un vide.

Une personne me manque? Je mange.
Je me sens mal? Je mange.
J'ai peur? Je mange.

La nourriture comme un doudou qui rassure, qui calme, qui détend.

Torpeur du ventre tendu, certitude un peu inconsciente qu'enveloppée dans mes rondeurs, l'autre ne viendra pas m'attaquer, me faire du mal.

Se rendre laide pour ne pas être agressée par l'interêt que le sexe opposé pourrait avoir pour moi.

C'est ainsi depuis que j'ai réalisé qu'on m'avait pris mon innocence...

Ainsi, tout est lié. Manger pour fuir ses peurs; s'isoler, se protèger.Manger sans raison, sans faim, sans envie. Juste manger, beaucoup.

La graisse comme l'eau qui encercle une île; pour me rendre inatteignable.

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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 19:51

Qui suis je...me présenter à vous, à moi, à ceux qui me connaissent aussi...

Bloquée entre deux temps, prisonnière d'une partie de moi qui n'a pas su grandir et de ce moi quotidien contre lequel je lutte.

Je suis un paradoxe, une blessure béante, un soleil qui veut réchauffer le monde de ses rayons, un iceberg qui désire geler tout véléitaire.

Soumise et rebelle, sage et délurée, gaie et triste, vivante et morte.

Un concentré de ce que l'on peut trouver de bien, mais aussi de ce que l'on peut voir de pire.


Je travaille depuis longtemps déjà, mes trente ans passés me confèrent une belle assurance dans mon milieu professionnel. J'aide, je soigne, j'écoute, je panse.
Je m'occupe des autres. 
Je les aime et les déteste aussi. Ils m'aspirent, me regonflent, me dépriment et me rendent heureuse.

Mais je les aime. Un peu. Quand même.

C'est mon métier, cette partie de moi que je dois cloisonner, laisser derrière moi à chaque fin de journée pour pouvoir me retrouver.
Ma ligne de conduite : ne pas mélanger travail et vie privée.

Pourquoi? Pour ne pas penser à ceux que je soigne. Ne pas être touchée de leurs blessures, de leur solitude, de leur peine qui sait si bien se déverser sur vous comme une marée noire impitoyable.

Fermer les portes. Toujours.

Ce que je suis, moi, c'est plus difficile, plus compliqué.

Régulièrement je crois savoir qui je suis. Enfin.

Et puis non, finalement, je ne sais toujours pas...Désespèrant...

C'est un peu le but de ce blog. Savoir qui je suis, savoir où je vais. Comprendre cette haine qui me ronge.

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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