Jeudi 21 février 4 21 /02 /Fév 12:10

Il y a peu, je rentrais chez moi après une courte matinée de travail, et une douce odeur de nourriture préparée flottait dans le hall de l'immeuble.
Dans l'ascenceur me menant à mon 6ème étage, je me demandais pourquoi moi qui ai appris à faire des bons petits plats, je n'en faisais jamais.

Et quand je dis jamais, c'est vraiment jamais. Ceux qui viennent dîner chez moi savent que traiteur japonais et multitude de petites bricoles à grignotter sont mes invités. Jamais je ne me fendrai de passer ne serait ce que 10 mn derrière les fourneaux.

Mon argument n'est même pas de ne pas aimer ça; puisque j'aime bien préparer de bons petits plats. Mais faire à manger pour moi ne m'interresse pas,  lorsque j'invite cela me prend un temps que je refuse de prendre; sachant que je ne me sens pas maîtresse de maison.

Et voilà. Voilà ce que je réalise ce jour là dans mon ascenceur. Je ne suis pas la maitresse de maison chez moi; parce que je ne considère pas chez moi comme ma maison.

Et là; magnéto Serge, retour sur ma vie, mes chez moi, mes impressions quant à ces anciens "chez moi".
Et rien, que dalle, jamais je ne me suis sentie chez moi nulle part. Jamais je n'ai pas m'inscrire dans un futur quelconque dans ces lieux sensés être mes refuges.

Bonne fifille à son papa, j'en parle à mon père hier. Sa réponse m'angoisse. Il est comme moi (ou devrais je dire, je suis comme lui). Il a toujours eu une valise prête à partir ailleurs, voir ce qu'il a de neuf sous un autre angle du soleil. Seule l'arrivée de ses enfants a su le raisonner, calmer son envie de s'envoler sous d'autres cieux.

Alors, faut il donc que je fasse des enfants pour pouvoir me sentir chez moi? Pour parvenir à me voir vivre longtemps dans un lieu sans tenir mes bagages prêts?

Moi qui dit que nous sommes avant tout des mammifères là pour reproduire l'espèce; pourquoi ai je jusque là échappé aux sirènes de l'instinct? Pourquoi mon conscient me bloque t'il pour cèder à l'appel de la nature?

Je me dis aussi que parvenir à inscrire son futur dans un lieu tiend aussi à ce que ce lieu représente pour nous.
Une commodité, un havre, un cocon ou juste un toit. Autant de façon d'envisager son chez soi...
Pour moi, je n'ai jamais vécu que dans des lieux qui n'étaient que des commodités à mes yeux.
Spacieux, corrects, proches de mes lieux de travail. 
Chaleureux ou me ressemblant? Certainement pas.
M'y sentir chez moi? Jamais.

Mais il y a un lieu où je me sens chez moi. Un lieu baigné de soleil, de l'odeur de l'herbe chaude.
Là bas, j'y fait à manger, là bas, j'imagine un futur.

Faut il donc prendre le risque d'y partir ou cèder a la peur de l'inconnu que le temps grave plus profondément chaque jour?
Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Mardi 19 février 2 19 /02 /Fév 16:16

Sur le thème de l'amour, comment définir l'état dans lequel on se trouve lorsque l'on rencontre une personne qui éveille chacun de vos sens, stimule votre intellect autant que votre libido?

Comment est il possible raisonnablement qu'une rencontre furtive puisse nous laisser pantois, les certitudes ébranlées, l'ordre établi boulversé?

On appelle ça me semble t'il un coup de foudre...

Mais ce que l'on appelle communément coup de foudre ne serait il pas un sentiment d'adolescent se cherchant et cherchant par là même des réfèrences?

En tant qu'adulte sensé être responsable, ayant acquis une expérience qui devrait nous protèger de certaines erreurs, comment se peut il que nous soyons entièrement boulversés par une rencontre avec une personne qui, au premier abord, semble nous correspondre parfaitement?

De l'extérieur, la situation parait insensée. En effet; aucune personne sensée ne mettrait en danger ses acquis, sa relation, son futur pour une personne qu'elle ne connait que depuis quelques heures.

Lorsque l'on vit ce genre d'évènement; car c'en est un; c'est beaucoup plus évident, bien que très perturbant.

Même si l'on sait parfaitement que nous prenons un risque insensé, qu'il y a de grandes chances de souffrir, la petite voix dans notre tête, les papillons qui virevoltent dans chaque centimètre carré de notre corps ne nous laissent aucun autre choix possible que de foncer tête baisser dans ce bourbier.

Ne reste qu'à prier pour ne pas se tromper, pour ne pas trop souffrir et espèrer de toutes nos forces que ce satané instinct ne nous a pas joué un tour infernal...

A ce moment là; alors que nous avons balayé non sans peine d'un revers de main la relation qui durait depuis un moment; il faut faire face à ce nouvel assaillant sans pitié : le doute.

Ok, j'ai remis en question tout ce qu'était ma vie. Mais ai je bien fait? Suis je normale? Ne suis je pas une salope d'avoir autant blessé quelqu'un pour une personne dont je ne connais encore objectivement rien?

La cousine du doute se pointe alors; la culpabilité. On ne blesse pas autrui sans être mal. A forciori lorsque l'on aime quand même l'autre.

Et là; il faut vivre avec ce mélange détonant d'excitation, de fol espoir en ce nouvel avenir que l'on cherche à bâtir, avec ces doutes qui vrillent l'estomac, et cette culpabilité d'avoir peut être brisé un être cher.

On peut faire beaucoup de rhétorique sur le sujet, poser autant de jugements qu'il y a de personnes; mais dans le fond, il y a un domaine pour lequel la raison n'a pas de place. C'est bien l'amour.

Sans objectivité ni recul, sans aucune logique, juste basé sur le ressenti; l'amour, cet amour qui balaye tout sur son passage ne peut souffrir la moindre analyse.

Et pourtant, bien qu'il blesse, qu'il heurte, il est tellement insensé qu'il ne signifie en rien que la relation que l'on abandonne en chemin ne nous satisfaisait pas. 
En effet, on peut très bien stopper une relation pour vivre ce coup de foudre pour éviter de faire souffrir tant qu'on n'est pas sûr. Pour ne pas mentir, pour respecter l'autre. Par amour aussi; même si cela peut paraitre paradoxal; l'amour pour celui qu'on laisse nous pousse à être honnête, à le respecter, à lui laisser libre choix de son avenir.

Je suis heureuse de ne pas avoir vécu ce genre de boulversement depuis S. La peine que l'on inflige autant à l'autre qu'à soi est bien lourde à porter; les doutes et la nature même de la nouvelle relation sont autant de moments de bonheurs intenses et de douleurs fulgurantes.

A ceux qui le vivent, bien malgré eux, je souhaite tout le courage et la force du monde. Qu'ils soient emplis d'espoir ou se noyant dans le chagrin; seul l'avenir vous dira si le choix a été le bon et si le bonheur est au bout du chemin.

(en dédicace à J et F je vous aime tous les deux)

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Jeudi 14 février 4 14 /02 /Fév 12:24

Je voyais le bout du tunnel avec mon psy, je commençais à me sentir mieux avec moi même.
La situation avec mon petit ami (avec lequel je m'étais remis, bien évidemment) était le point noir, je ne m'épanouissais pas dans cette relation, mais la peur de ne jamais trouver un autre coapin me forçait à ne rien changer.

Et un jour, un jour de soleil; il est arrivé. Venant nous faire un cours, il se tenait devant nous, debout, un peu intimidé et totalement craquant.

Les cheveux chatains clairs, une peau laiteuse, un corps mince et peu musclé; l'archétype parfait de l'anti fantasme etherseque. Et pourtant...

Je suis restée bouche bée tout le cours, ne pouvant détacher les yeux de ce bel apollon.
Dans mon corps, une étrange sensation; entre picotements et chaleur; une excitation qui m'empèchait de rester tranquille sur ma chaise, je bouillais de bonheur et d'incertitude.

Le cours terminé, il est venu nous parler un peu; il était encore plus charmant de près, ne nous prenait pas de haut; simple et accessible.

La semaine qui a suivi, je n'ai cessé de rabattre les oreilles de mes amis avec lui; à quel point il était beau, gentil, patati, patata...

Et il est revenu. Ca a confirmé ce que j'avais ressenti. J'ai décidé ce jour là que je le voulais.

Ce qu'Ether veut, elle l'obtient. La chasse au S. est ouverte.

Il habitait la résidence étudiante juste au dessus de la nôtre, étant du même fait contraint de passer devant notre école pour aller travailler. Je scrutais attentivement tous les déplacements (Dieu sait qu'ils sont nombreux) de ces étudiants en médecine allant apprendre leur métier dans l'hôpital en contrebas.

Lorsque je le voyais, je m'agitais, trouvais quelque chose à demander, je devenais incollable en gynécologie...

Ah oui, j'ai oublié; il était interne en gynécologie....:)

Un jour, je décide que ça suffit de chercher des excuses pour le voir ou lui parler. Notre café préfèré organisait un concert une semaine plus tard; je lui ai demandé s'il voulait venir, avec un air détaché et pseudo super branché...

Le jour dit, je ne m'occupe pas une seconde du concert, ne sait même pas quelle musique est jouée. J'épie mine de rien la porte d'entrée.
Les secondes, les minutes, les heures passent. Toujours pas de S.
Le concert s'achève, le café va fermer, je suis désespèrée. Il n'est pas venu, il ne m'apprécie pas, je ne l'aurai pas...

Nous sortons avec mes amis et, sur le trottoir, qui voyons nous arriver? 
S; avec son meilleur ami !


Concert terminé, nous décidons d'aller dans le seul bar de nuit du coin. Nous papotons pendant quelques heures, tant et si bien que mes amis partent sans moi et nous sommes à 20 mn en voiture de chez moi...
S. me propose de me raccompagner, ce que je m'empresse d'accepter avec une joie non dissimulée...

Nous arrivons dans ma rue et discutons un peu devant chez moi. Je regarde en même temps la vitrine du magasin de chaussures et, pour cacher ma nervosité, montre une jolie paire de chaussures.
Diversion efficace, nous parlons chaussures, de chaussures à costume, de costume à une fête costumée organisée par les internes la semaine suivante à laquelle il m'invite, ainsi que mes amis.

Je remonte chez moi sur un petit nuage, je ne marche pas, je flotte. Je suis heureuse, je suis amoureuse.

La fête des internes arrive, nous y allons. Il est là, ses amis semblent savoir qui je suis. Bon signe...
Il m'invite à danser un slow. Joue contre joue, nous nous laissons aller au rythme de la musique en papotant de tout et de rien. Nous relevons la tête en entendant que le slow et fini et là, la moitié des gens sont partis, la chaine hurle des notes d'un bon U2 et tout le monde nous observe en riant.
Nous avons dansé un slow de cinq minutes pendant une demi heure sans nous en rendre compte!!

Un peu gènés, nous sortons parler dehors, et il décide de me raccompagner. Devant chez moi, il se penche et me donne le baiser le plus parfait que l'on puisse offrir à celle que j'étais alors.
Sa tendresse m'a boulversée, je n'étais plus dans mon corps tant mon esprit et mon coeur étaient haut, dans des sphères inconnues jusque là.

Il est reparti galament, me laissant une nuit de rêves merveilleux.

Le lendemain, reveil léger mais un peu triste. C'est le week end, je dois partir et l'internat de S. est terminé; il doit partir à 150 km de là.
Il me téléphone et me rassure: il viendra tous les week end lorsqu'il n'est pas de garde!!


Après une semaine agrippée à mon télephone avec S. qui me manquait plus que tout, après cette semaine de relation amoureuse filaire, le week end salvateur arrive. Il arrive.

Pas question de retourner chez mes parents; il est là, je le garde.

Il sait ce que j'ai vécu, je lui ai dit. Sa délicatesse à ce niveau était sans précèdent. Je l'ai aimé plus que tout pour ça aussi...
Il est parti voir son meilleur ami pour que je me repose. J'étais un peu déçue de ne pas l'avoir pour moi toute seule, mais je trouvais ça normal qu'il voie ses amis aussi.
Il est revenu une heure plus tard, les bras chargés. Il avait apporté une bouteille de mon champagne préfèré, des toats, du foie gras, des bougies et la paire de chaussures repèrée dans le magasin lors de cette soirée-concert!
Il se souvenait que je les avais trouvées belles, il se souvenait de ma pointure!! Jamais un homme n'avait eu autant d'attentions à mon égard!!

Ce soir là, nous avons fait l'amour pour la première fois. Ce fut rapide; il fut rapide; mais je m'en fichais, il était tout ce que je voulais, ce dont je rêvais.

Il m'a offert le premier orgasme de ma vie deux semaines plus tard. l'agilité de ses mains et de sa langue eurent raison de mes barrières psychologiques et je connus alors une sensation magnifique que je mettrai plusieurs années à retrouver.

Nous avons continué à vivre notre amour ainsi; nous téléphonant des heures chaque jour de la semaine, nous aimant tous les week end, lui me couvrant de cadeaux, d'attentions plus délicates les une que les autres.

Jusqu'au jour où il m'a dit qu'il était malheureux, qu'il ne voulait pas d'une relation sérieuse, qu'il avait trop souffert à cause de son ex et qu'il était en train de tomber amoureux de moi et il ne voulait pas ça.

Le ciel m'est tombé sur la tête, nous avons pleuré dans les bras l'un de l'autre pendant des heures. Comment pouvait il me quitter en m'aimant?

Les quinze jours suivant, nous nous sommes téléphonés tous les jours; avons décidé de faire le nouvel an ensemble; à l'internat, avec ses amis.
Je me suis faite belle, mis une robe hyper sexy et je suis partie reconquérir l'homme de ma vie...

A minuit, il m'embrasse avec passion, me dévore des yeux. A minuit trente, il me dit d'un ton glacial que c'est terminé, qu'il reviendra peut être, mais que pour le moment, il part.

J'ai eu dans ma vie une seule cuite qui m'a fait perdre la mémoire des évènements. Ce fut ce soir là. Je me suis réveillée le lendemain sur un fauteuil, pouvant à peine ouvrir les yeux tant ils étaient gonflés des larmes de la nuit.
Les 4 années qui ont suivi ne furent qu'attente d'une nouvelle, d'un signe. Pendant deux ans, j'ignore ce qu'il s'est passé dans le monde, si le soleil brillait encore ou pas. Je ne voyais que le sol, ma boite aux lettres et mon télephone, auprès duquel je suis restée à espèrer le coup de fil qui me libèrerait le coeur de ce étau cruel.

Il n'a jamais donné signe de vie. J'ai appris qu'il s'était marié un an après notre rupture. 
Il m'a brisé le coeur, m'a pris une chose que je n'ai jamais retrouvé ensuite.

Nous n'avons été ensemble qu'un mois. Un mois et il m'a brisée plus que tous mes autres petits amis réunis.

Il était et il reste mon premier, mon grand, mon seul amour...

Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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Lundi 11 février 1 11 /02 /Fév 13:04


C'est le sujet de conversation favori de nos anciens, qui, plus affutés que météo france elle même, savent nous dire à l'avance le temps qu'il fera, la direction du vent et d'où viendra cette satanée pluie.
Pour les plus anciens qui n'ont pas eu la chance de savoir lire les signes annonciateurs du temps à venir; la météo est LE sujet le plus important qu'il soit. 

Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, tout est sujet à converser, à complaintes, à lamentations sans fin sur la température polaire ou trop élevée.
Comparaisons sans fin avec les années précèdentes, analyses plus que personnelles sur l'évolution de la météo; j'entends de tout dans mon travail.

Mais ce qui me porte le plus sur les nerfs ce sont les conversations sorties d'un autre monde:

-il fait froid aujourd'hui! il fait 2°C!!
-ben non, en fait, il fait 6°C à 7 heures; ça va pour un mois de février
- ah non! ils ont dit 2°C à la météo, il fait 2°!!
- ah bon? le thermomètre de ma voiture doit déconner alors...parce que si météo france l'a dit.....

Ou les  conversations sur la pluie, quand vous arrivez chez les gens trempée comme une soupe, la tête comme un teckel tombé à la flotte, les cheveux plaqués au front et les cuisses glacées 

- vous avez vu? il pleut!
- euh...oui, vaguement...j'étais dessous, ça se voit pas?
- j'en ai marre de cette pluie!!!

Là je me dis "mais qu'est ce que ça peut te faire! Tu ne sors pas de chez toi, mamie!"

Fait incroyable, mais tellement lié à la nature humaine, chacun de ces commentateurs météo s'imagine extraordinairement original en me faisant son petit laïus tous les matins.
Mais quand vous arrivez chez le sixième patient et que vous savez déjà ce que l'on va vous dire, vous nerfs se crispent tout seuls, les machoires se serrent. 
Un j'en ai marre d'entendre toujours la même chose lancine les tempes, et mon caractère de cochon a bien de mal à ne pas ressurgir pour sortir un cinglant je m'en fous! je sais le temps qu'il fait je suis dehors depuis 6h30, bordel !!
Je me contente d'un sourire un poil crispé et recentre la conversation sur l'objet de ma visite.

Rien à faire, que je grimace, râle, montre mon exaspération ou affiche une indifférence poli à leurs élucubrations; ils ne cessent de me rabattre les oreilles de leurs plaintes sans fin sur le temps qu'il fait, là, dehors...

Alors qu'au fond, ce dehors dont ils parlent, ils n'y vont jamais....
Nostalgie de l'époque où ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient ou vie par procuration?
Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Vendredi 1 février 5 01 /02 /Fév 16:54

Pour rester dans les pêchés, j'ai envie de parler superficiel, de ces petites choses qui ne résolvent rien, qui ne m'aident pas mais que j'adore...

Je suis une impossible shoppeuse...

J'aime acheter. De tout, les courses pour le quotidien, des fournitures de maison, du linge de lit, de toilette....

Mais ce que j'aime le plus acheter, ce sont les chaussures et les sacs à main.




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Ca fait déjà bien longtemps que je voue une véritable fascination aux sacs. J'aime leurs formes, leurs matières, l'originalité et la fonctionnalité de certains modèles, j'aime changer régulièrement et j'ai souvent des coups de foudres monumentaux pour des nouveautés qu'il faut abso-lu-ment que j'achète.

J'ai eu jusqu'à une soixantaine de sacs dans mes placards, mon appartement n'étant pas extensible, j'ai dû me séparer des plus anciens pour faire la place nette pour les nouveaux venus.
Alignés sur une étagère du dressing comme des élèves en rang se rendant à la cantine, ils trônent fièrement ;empaquetés dans leur sac anti poussière.
Je les regarde, les sors, jes essaye et les réessaye souvent, pour me souvenir mieux de ces merveilles qui s'entassent sur "l'étagère des sacs".

J'aime les porter à la main, assorti à mon manteau ou à ma veste, il termine une tenue avec chic. Lorsque j'ai un sac porté main, je me tiens d'une manière différente, plus droite, plus fière.
Si je porte mon sac au bras, juste à la pliure du coude, j'ai tendance à sortir mes épaules et mes seins, je me sens plus sûre de moi.
Le sac porté épaule est celui que j'affectionne le moins. Plus pratique qu'esthétique, il reste malgré tout mon allié indispensable des matinées de travail durant lesquelles je cours, je gravis les escaliers, je monte et descends de la voiture...

Aujourd'hui, il me reste une vingtaine  de sacs, de mes marques favorites: Lamarthe, Sequoia, Furla. J'alterne en fonction de mes humeurs, de mes tenues, de mes envies comme certains assortissent leurs cheveux au reste de leur tenue.



Ce qui est nouveau, en revanche, c'est la passion des chaussures.
Jusqu'il y a peu, je n'accordais pas beaucoup d'importance à ces que mes pieds portaient.




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Complexée depuis l'adolescence par une déformation qui m'amenait à haïr cette partie de mon corps; je ne tenais absolument pas à mes soucier de mes petons...

Tout a changé un après midi de cet été durant lequel je me promenais avec deux amies. Stoppée par la vitrine d'un magasin de chaussures, bien décidée à dépenser des sous, je suis entrée dans la boutique, suivie de mes deux acolytes.
Nous étions dans une caverne d'Ali Baba, où que je puisse regarder, je ne voyais que des splendeurs, des talons magnifiques, des cuirs lisses et souples, des satins chatoyants...
Poussée à l'audace par une vendeuse experte et connaisseuse, j'essaie une paire, puis deux. Et je trouve la paire qu'il me fallait. Amoureuse pour la première fois d'une paire de chaussure, je sors du magasin auréolée de bonheur et allègée d'une jolie somme!

Depuis, chaque fois que je passe devant cette boutique; et c'est impressionnant comme étant située loin de chez moi je peux être fréquemment amenée à passer devant alors que je n'ai rien à faire dans le quartier, je pousse la porte vitrée, essaie quelques paires, et repars avec un ou deux sacs.

Ces chaussures sont devenues mes bébés, je les bichonne comme jamais je n'en ai jamais soignée aucune. J'ai fais la connaissance du cordonnier qui exerce à côté de chez moi et suis devenue une très bonne cliente. Il m'accueille avec un grand sourire, quelques mots charmeurs, s'extasie devant les merveilles que j'ai encore dégotté et me gratifie d'un carambar pour ma sortie du magasin.
Semellage, embauchoir, cirage de pro ou brosse à reluire, je suis devenue par ricochet une accro du cordonnier!

J'aime voir mon pied prisonnier de ces chaussures, je les vois comme des bijoux qui embellissent cette partie si longtemps négligée. 
Le galbe de la jambe, la cambrure du pied, de face, de profil, tout est étudié. Jusqu'à la stabilité du talon qui se fait de plus en plus haut au fur et à mesure que je m'enhardis dans mes achats.
La silhouette est métamorphosée par une belle chaussure; tant par le maintien naturel dû à la hauteur du talons que par la fièrté de porter ce que l'on affectionne.

Je mets un point d'honneur à choisir des marques qui ne traumatisent pas trop ma déformation, m'évitant ainsi de souffrir et qui me permettent d'enfiler avec délice et sans appréhension aucune mes bijoux de pied.
La grande découverte fut Chie Miahara; créatrice japonaise qui, à travers ses chaussures, nous transmet un héritage. Son peuple fut tellement traumatisé par ces compressions barbares de leurs petons qu'elle fait des chaussures qui, au delà d'un esthétisme certain, d'une originalité plus qu'attrayante, sont de véritables chaussons pour pieds fragiles comme les miens.
J'en possède aujourd'hui 4 paires, de la botine à talon moyen pour travailler à la botte mi-mollet à talon de 10 cm en passant par un entre deux gris tout en classe pour sortir ou me promener en ville.

Un passage à Londres cet été m'a apporté une petite merveille d'originalité en faisant les soldes chez Aldo sur Candem Street. Des escarpins en satin noir plissé, parsemé de petites fleurs muticolores...
Difficilement mettable cependant, je n'ai pas encore eu l'occasion de voir l'effet qu'elles feraient avec une jolie tenue...
Et ma dernière acquisition; de magnifiques escarpins Sonia Rikiel en daim fauve, avec un vertigineux talons en forme d'étoile, une semelle surelevée. Un véritable écrin pour mes pieds dont on ne voit plus l'immonde diffomité, audacieusement dissimulée par le daim velouté.

Je me suis promis de me calmer avec les chaussures, mon dressing ayant toujours le même problème qu'avec les sacs à main: il n'est pas extensible...

D'autant qu'il ne contient pas uniquement des sacs à main et des chaussure, mais aussi une quantité phénoménale de vêtements en tout genre, qui, une fois acheté seront plus ou moins souvent portés.

Mais c'est encore une autre histoire....

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Vendredi 1 février 5 01 /02 /Fév 15:46

Dans la religion catholique, il nous est rabaché sans cesse qu'il existe 7 pêchés qui nous font perdre notre état de grâce auprès de Dieu...
J'ai beau être croyante, j'ai un peu de mal à imaginer des humains sans défauts, sans faiblesses, sans carences, sans humanité en mot.

J'aime savoir où je vais dans la vie; ça tombe bien, comme ça je sais: direct les enfers pour moi.

Il y a donc sept pêchés qui nous conduiraient directement au purgatoire, sans passer par la case St Pierre ni toucher 20 000...


- La paresse:    paresse.jpg

Un pêché bien doux...J'aime me relaxer dans mon sofa à lire un bon livre en sirotant un café et en fumant une cigarette. 
L'art de ne rien faire est bien délicat et nécessite de terminer ses impératifs avec célerité et talent afin que nul ne puisse nous objecter que notre travail pâtit de notre paresse.
La joie d'observer la rage de ne rien pouvoir dire sur le visage de nos collègues est de plus un nectar qui immanquablement me met d'une une humeur joyeuse et taquine.
La paresse est un de mes pêchés favoris, j'aime à me laisser aller à cet état comateux et suave.




  - La gourmandise : 

J'en ai déjà parlé, manger est à la fois un plaisir, une punition et une fuite. Mais mes papilles ne savent pas résister à certains de me mets favoris...Aucun régime n'a jamais pu me priver de temps à autre au plaisir de flatter mon palais.
Gourmande je suis née, gourmande je mourai.







-L'orgueil:

Voilà un pêché dont je me débarasserais bien volontier. Cette manie infernale de prendre de haut une personne dont l'attitude m'agresse me rends folle. Je ne suis pas encore schizophrène, j'aimerais donc pouvoir me contenter d'une seule personnalité.
Mais non. Dès que je me sens agressée ou en danger, je toise, je méprise, je cache les doutes et les craintes...Je me tranforme en pétasse en un rien de temps.

- La colère: 

Je la considère souvent comme salvatrice. Une soupape de sécurité qui empèche de tout casser parfois. C'est aussi parfois le seul moyen pour se faire respecter. 
col--re.jpg Je pense en revanche que c'est un pêché qu'à la condition qu'on en abuse ou s'en serve à mauvais escient.
Mais bien dosée, la colère est un élement nécessaire à la vie équilibrée en société.
De moins en moins souvent en colère, j'ai remplacé les crises de hurlements par un attitude râleuse; rendant par le même coup mes colères plus surprenantes et marquantes.

- L'envie : envie.jpg

Celui là aussi, je l'ai. Je suis une envieuse. J'envie les gens heureux, les gens amoureux, ceux qui sont beaux, intelligents, riches...
Que ce soit "j'aimerais bien" ou "tu as de la chance", les formules ne manquent pas pour souhaiter obtenir ce qu'autrui détient et dont je me languis...
En revanche, l'envie ne sous entend pas que l'on ne se réjouisse pas du bonheur des autres.


- L'avarice:

Ou la radinerie. Pas concernée par celui ci, je peux dépenser sans compter pour combler les personnes que j'aime. Je suis frustrée lorsque une personne à qui je souhaite offrir un cadeau me demande de ne pas faire trop de frais, déçue de ne pouvoir laisser libre cours à ma générosité, de ne pouvoir me faire plaisir à travers ce cadeau.
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En revanche; pour ce qui est du quotidien, si le flot de mes finances ressemble à une rivière assechée; je peux pinailler sur le moindre centime et trouver des ruses impossibles pour dépenserle moins possible.

- La luxure:

Dans le religion catholique, tout acte sexuel en dehors d'un mariage légitime est considéré comme luxure.
J'en déduis donc que malgré ma vie sexuelle bien pauvre, je baigne dans la luxure... luxure.jpg
Ca ne me gène pas outre mesure non plus, n'étant pas étrangère aux plaisirs charnels et y prenant part avec déléctation lorsque l'occasion se présente et que je sens tout danger écarté. Autant dire qu'il ne m'est pas fréquent de goûter à ce doux peché...






Si je fais le total, je pète le score, 6 pêchés capitaux sur 7, aller simple pour l'enfer...
C'est amusant de voir que  que l'on considère encore comme des pêchés plutôt que comme des manies ou des défauts ces petits travers bien humains qui rendent chaque être différent d'un autre.

Je leur trouve du charme, moi, à ces pêchés. Si l'on n'abuse d'aucun, je pense qu'une personne est plus complète et plus vraie avec sa part de défauts. 

Ce que je me dis aussi, c'est qu'en enfer, partant de là, ça doit être une sacrée bringue!!

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Mardi 29 janvier 2 29 /01 /Jan 12:40

Touchée en plein coeur, émue de ces larmes qu'on ne peut pas vraiment laisser sortir à ce moment là.
Parce que ce moment là appartient à l'autre. C'est sa douleur, sa peine, sa torture.

Il était là, il venait d'arriver. une semaine pour nous, pour que l'on respire un peu, pour que j'y voie plus clair...
Il était là, il venait d'arriver et il a fait ce que je pensais infaisable, ce que j'imaginais impossible. En tous cas comme ça, devant moi...

Il a écrit son histoire; un petit bout de son histoire, mais un pavé quand même... Je l'ai laissé poser ses doutes, ses craintes; puis sa souffrance. Sans m'en mèler, en le regardant de temps à autre du coin de l'oeil; comme pour guetter un signe de faiblesse qui m'autoriserait à le soutenir autrement que par mon silence.

Il a écrit longtemps, silencieux, concentré, entré en lui même pour puiser l'énergie et la force nécessaire à cette mise à nu tellement inhabituelle.
Je me suis endormie, hypnotisée par les images d'une télévision que je ne regardais que pour qu'il ne sente pas mon regard sur lui, pour qu'il ne se mette pas la pressionà cause de moi.
De temps à autre, dans ce sommeil superficiel, j'ouvrais un oeil lorsque je l'entendais bouger, changer de position. Je le voyais les yeux rivés sur l'écran, l'air grave.
J'ignorais ce qu'il écrivait; juste que c'était important pour lui; c'était donc important tout court.
Je brûlais d'impatience et de crainte de ce qu'il me donnerait à lire.
Et je refermais les yeux, emportée par une fatigue étrange; forme d'ennui en l'attendant et de cet immense respect dû à celui qui, je le voyais, se livrait comme rarement.

Et il s'est levé; il est allé aux toilettes, laissant là l'ordinateur portable.

Combien de temps s'était il passé depuis qu'il avait commencé son travail? Une heure? Deux heures? Je l'ignore...

J'ai attendu qu'il revienne, il m'a tendu l'ordinateur en me disant que c'était dur à lire.

J'ai lu; deux fois. Une fois rapidement, comme si ma crainte allait me brûler, puis une deuxième fois; plus lentement; pour bien saisir tous les mots; toutes les phrases.
J'ai oublié son regard sur moi, sa présence, même, tant j'étais choquée de ce que je lisais.
Je ne voulais pas que ce que je lisais lui soit arrivé à lui, à cet être plein de lumière, de bonté, de gentillesse.

Je l'ai regardé sans dire un mot. Aucun mot ne peut exprimer ce qu'il y avait en moi; juste mon regard, peut être...

Il est retourné aux toilettes vomir ce que cette expérience d'écriture avait retourné en lui et il est revenu, l'air d'un enfant perdu qui implore une aide gravé dans le fond des yeux.

Je lui ai tendu les bras, il s'y est lové; tremblant de tous ses membres, sanglottant enfin de ces larmes qui devaient lui brûler la gorge et lui aveugler les yeux depuis si longtemps.

Pendant un grand moment je l'ai serré contre moi, carressant sa tête, lui sussurant des mots tendres et rassurants.
Je l'ai tenu comme une mère enlace son fils, comme une amie tiend un ami proche, comme une soeur console son frère, comme moi je tiens mon inclassable brisé par la souffrance.

Il a sangloté longtemps, comme un petit garçon qui a un immense chagrin. Puis il s'est calmé, sans doute vaincu par la fatigue.

Nous avons parlé; main dans la main, comme si rompre le contact risquais de le laisser replonger dans la douleur, dans la peur du méchant loup de son histoire.

Puis nous avons essayé de dormir. Il s'est tourné vers moi en me demandant si je pleurais.

Non, je ne pleurais pas. Aucune larme ne pouvait sortir. Aucune douleur qui me soit propre à ce moment là.
Juste un immense trou dans le coeur de l'avoir connu trop tard pour avoir une chance de lui permettre d'éviter encore cette douleur.

Un si je pouvais lancinant mes tempes impuissantes, une frustration incroyable de ne pouvoir le soulager mieux me retournant les tripes, une forme de blanc (tu comprendras) qui rendait ditincts mon corps et mon âme à ce moment là.

Je n'ai rien su te dire, mon inclassable à ces moments là, je n'ai pas su quoi faire alors que je t'ai invité à dire ce qui te rongeait. Je n'ai pas su t'aider à la hauteur de la confiance que tu me faite ce soir là en choisissant d'écrire ça alors que j'étais là.

Les seules larmes qui sauraient couler en repensant à cette soirée là seraient celle de l'incapacité de te prendre tes souffrances pour te rendre heureux.

Pardon d'avoir été si pauvre en humanité face à ta détresse...

Je t'aime

Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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Mardi 22 janvier 2 22 /01 /Jan 01:22

Un mur, ça sert à séparer, à mettre une distance entre une chose et une autre.
Ca sectorise, ça empèche qu'une chose ou une émotion ne déborde sur une autre.

On peut mettre des murs aussi dans notre vie, notre façon de voir les choses, les gens. Ca  permet de ne pas se laisser atteindre.

Ces murs qui se batissent entre moi et autrui viennent sans que je n'arrive à lutter contre. Je fais, comme j'ai essayé de le dire déjà; l'huitre.

Dès que je me sens blessée, atteinte, fragilisée, en danger ou que je sens que les évènements vont prendre une tournure potentiellement douloureuse, je mets un mur entre moi et la personne concernée.
Ce mur m'amène aussi à devenir dure et sèche. Comme si je cherchais à faire en sorte que l'autre, celui qui me blesse ou qui va me blesser, fasse le faux pas, dise la chose qu'il ne fallait pas pour qu'enfin, j'ai la raison pour le rayer de ma vie. Définitivement.

Je vis ça en ce moment. Eclairée ou non par l'écriture de ce blog, je me sens potentiellement atteignable par deux personnes qui m'ont et/ou vont, je le sais, me faire du mal; bien involontaire je leur accorde.

Je le sens physiquement, ce mur qui s'érige, cette froideur indifférente, cette distance qui remplace la chaleur habituelle.
Elle se répand dans mon corps, partant de mon coeur, allant dans mes membres, passant par mon esprit comme une vague de gaz mortel.

Je lutte, je me dis que je dois donner une chance, que je n'ai pas le droit de réagir comme ça. Et la vague m'immerge à nouveau; glaciale.

Cependant, je sais que ces murs sont illusoires, inefficaces, pure réaction d'orgueil d'une fille un poil capricieuse qui n'a pas ce qu'elle veut, déçue démesurément d'un rien qui lui bouffe le coeur et la tête.
Même cette réaction un poil enfantile ne m'isole pas des émotions, elle ne m'en donne que l'illusion.

Parce qu'en vrai, mon coeur a mal, mon âme pleure, je me hais un peu plus que la veille d'avoir donné encore et d'avoir si peur de perdre encore ce que j'ai donné...et que j'ai encore.

Comme si mon esprit cherchait à faire mon malheur en prédiction, avant qu'on ne me fasse du mal, m'en faire; moi; à moi.

Stupidissime, mais si difficile à contrer...

La lutte contre moi continue, encore. Mais je suis si fatiguée, si lasse, je n'y crois plus...
Les paroles, les sourires compatissants ne m'atteignent déjà plus, je me ferme; chaque jour un peu plus.
Ce soir, je me sens vide comme une coquille. Pas de perle dans l'huitre; juste un reste pas très frais du mollusque maladivement faible.

Demain est un autre jour, que je n'ai d'autre choix acceptable que de le voir venir, sans curiosité. Des projets, cette semaine, mais au fond, rien qui ne me fasse encore réellement envie, dont je me fasse une grande joie.
Juste éventuellement un moment de soleil dans la pénombre; fugace; à peine arrivé que déjà parti...

Et en même temps, si ces projets là ne se faisaient pas, j'aurais ma raison de tout envoyer bouler, pour de bon.

Désolée, ce n'est pas très gai, ni empreint d'un quelconque espoir; mais ce soir, c'est ainsi. Et je crois, qu'ici, je me sens chez moi. Sûrement parce que c'est le seul chez moi que je connaisse depuis longtemps, c'est la colloc que je n'ai pas...

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Lundi 21 janvier 1 21 /01 /Jan 23:50

Autant je suis entière, très ou trop présente dans la vie que ceux que j'aime, j'aime très fort et vite si blessée ou déçue, je n'aime plus ou je vire les "coupables" de ma vie; autant il existe deux personnes qui dérogent à cette règle.

Rencontrées lors de mes études, leurs caractères aussi dissemblables l'un de l'autre que du mien avaient tout pour que l'on s'affronte et nous rejetions.

Mais non ça n'a pas été le cas.

Etait ce la promiscuité imposée par l'internat, la nécessité de "vivre" ensemble nos études ou juste une forme de tolérance et de curiosité aiguisée par la découverte d'un univers inconnu; toujours est il que nous nous sommes rapprochées et sommes devenues amies.

Nous étions tout un groupe, en fait. Une dizaine de personnes, très différentes les unes des autres, venant de milieux que tout oppose, ayant en commun le même désir professionnel.
Que de rires, de soirées, de discussions nous avons eu en trois ans et demi!

Ca reste une des meilleures période de ma vie. Malgré l'exigeance des études, la vie était simple et belle avec eux.

Mais une fois le diplôme en poche, chacun reprend sa route et le groupe s'est éclaté géographiquement, et malgré nos efforts les premières années pour continuer de faire vivre notre bande, celle ci n'a résisté au temps qui passe et au vieil adage "loin des yeux, loin du coeur"


De ce groupe autrefois si uni, ne subsiste que deux personnes, ces deux amies du départ.

Nous vivons toutes les trois loin les unes des autres, avons des chemins de vie très différents; mais nous continuons de nous appeler régulièrement et de nous voir de temps en temps.

Aline vit dans une campagne reculée, au milieu de nulle part;  s'est mariée et a fait deux enfants. Elle a abandonné son métier pour s'occuper d'eux et par ce fait, est devenue femme au foyer.
Lorsqu'elle me parle de sa vie, j'angoisse en m'imaginant vivre sa vie.
Elle est devenue une mère et rien qu'une mère. A l'écouter, elle n'est plus ni femme ni épouse. Juste une maman...

Lorsque l'on connait mon attirance hallucinante pour les enfants, on imagine bien vite à quel point je suis pressée d'aller chez elle! A part elle, rien ne m'attire dans son environnement. J'avoue sans honte que passer deux jours avec ses deux enfants ne me fait pas sauter de joie; mais me donne plutôt envie de me mettre la tête dans un sac et de faire la morte...
Depuis deux ans qu'elle me demande d'y aller, je vais quand même devoir faire l'effort de sacrifier du temps libre pour aller passer trois ou quatre jours en pleine cambrousse, avec le seul silence de la nature comme loisir, les cris des enfants qui me crispent chaque nerf, et les conversations ineluctables du combien ses enfants sont merveilleux, beaux....
Je sais aussi que c'est une femme adorable, pleine de gentillesse et de douceur, qu'elle a en elle une quirielle de choses magnifiques à dire.

Marylin, quant à elle, est totalement différente. Elle vit toujours là où nous avons fait nos études, est en concubinage avec son musicien de copain et a eu un enfant avec lui.

De nature plutôt bohème tendance néo baba cool; elle navigue brillament entre sa vie de mère, de femme et "d'épouse". 
Honnête quant aux troubles que la vie de couple, de mère peuvent engendrer, elle est aussi tournée vers l'analyse et l'autocritique.
Je la vois plus souvent qu'Aline puisque vivant plus près de chez mes parents et plus ouverte( je pense) à la différence de vie et d'objectifs.
J'aime cette apparence de femme qui maitrise sa vie et ses émotions tout en les laissant apparaitre; mais qui admet sans problème se poser une multitude de questions existentielles qu'elle cherche à résoudre pour vivre mieux.

D'elles deux, d'elles si différentes, j'accepte le silence pendant des mois, je vis bien le fait de ne pas nous voir souvent.
Parce que je pense qu'elles font exception: je pense que peut être bien; elles seront toujours là...

Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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Dimanche 20 janvier 7 20 /01 /Jan 23:25

Réaliser au cours d'une conversation que ses repères depuis l'enfance diffèrent de ceux des autres.
Que même une des personnes ayant grandi à ses côtés a eu une façon d'aborder la vie totalement différente de soi...

J'ai dîné hier soir avec des amis (si tu me lis, c'était trèèès bon), et au cours d'une converstion, mon esprit embué de la fatigue de la semaine, a capté quelques phrases de façon plus précise que les autres.

Je me suis pris dans la gueule quelque chose que je savais, mais que je ne voulais pas admettre...
Ou comment un traumatisme change la vision de la vie...

Discussion soutenue et pas forcément agréable avec cette amie chère à mon coeur qui souhaite partir à l'autre bout du monde pour un long moment; en point virgule, parenthèse explicative ou besoin de le dire ou de justifier un besoin, une phrase.

Cette phrase, reprise par mon frère tel un écho. Oui, bien sûr qu'il comprend comment un traumatisme fait tomber les barrières, évidemment qu'il sait aussi que nos repères changent, que la vie se découvre sous un autre angle, que certaines valeurs se trouvent changées à jamais. En bien peut être...

Et moi de me dire "mais de quoi parlent ils?"; "quels sont ces barrières, ces tiroirs dont ils parlent?" "ont ils réellement eu besoin de vivre ça pour réaliser que la vie est fragile?"

Si mes repères ne sont pas les mêmes, c'est que la confrontation si jeune avec la violence, l'insoutenable, l'horreur a conditionné ma façon de me développer.
J'ai grandi dans la peur de perdre mes parents, refusant d'être séparée d'eux plus d'une journée ou deux de peur de le perdre à jamais. 
Je répètais à ma mère "si vous avez un accident, je veux mourir avec vous".

Là où d'autres se construisent avec les autres; parents ou amis; comme point d'ancrage, j'ai grandi avec cette conscience très nette et violente que tout pouvait basculer d'une seconde à l'autre.
Où était l'insouciance, la légèreté?

Dans les apparences, puis, dans l'alcool qui m'aidait à me débarrasser de ces démons terrifiants qui me montraient toutes les horreurs qui peuvent survenir, toujours; à chaque instant.

Ce qui me blesse dans cette constation; c'est que je ne sais pas si je me suis construite sur des bases qui me permettront d'être heureuse un jour.
Je me suis demandée hier soir si je ne m'étais pas bâtie sur des sables mouvants; prêts à m'avaler à n'importe quel moment.

Là où mes amis; prenant conscience de la fragilité de la vie; veulent profiter au maximum; je me cache, je me terre comme une petite fille qui attend que ça tombe. Parce que ça viendra; c'est sûr.
Ca vient toujours...

Je n'ai jamais eu de barrières ou de tiroirs à détruire ou déranger. C'est l'âge, la nécessité de survivre qui m'y ont forcé, dans les seuls domaines affectifs d'ailleurs.
J'ai toujours vu ma vie comme un terrain vierge, rien n'y avait jamais poussé, ni même germé.
Juste le néant que je me devais de combler.

Mais alors, si ces barrières qui tombent; ces tiroirs qui s'entrechoquent sont un signe que l'individu s'est construit normalement et qu'un traumatisme boulverse les élèments existants; cela veut il dire que moi, qui n'ai jamais eu ces barrières et ces tiroirs, je ne pourrait jamais m'accrocher à ces acquis?

Parce que, même s'ils sont perturbés, boulversés voire inversés; ils existent chez eux...

Et mon néant à moi...du coup, j'en fais quoi?

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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