Mardi 15 janvier 2 15 /01 /Jan 13:57

Une des conséquences majeure de mes agressions est la peur des autres, quels qu'ils soient.
Je me sens en danger face à l'autre, j'ai peur qu'il découvre mes failles, qu'il lise en moi et utilise ce qu'il a vu pour me blesser.

Plus le temps passe et plus je me suis confrontée à ce problème, puisque je rencontrais de plus en plus de personnes. Je me sentais agressée de toutes parts, jamais à l'abri, toujours sur la défensive.

Le peu de personnes qui avaient eu accès à ce que j'étais m'avaient blessée, humiliée, je ne voulais pas que cela recommence.
Je me suis donc fabriqué un blindage. Redoutable d'efficacité, il m'a cependant probablement plus couté que servi...

A trop avoir peur des autres, on cherche à les fuir. Le hic; c'est que c'est impossible. Ils sont partout, tout le temps. Le moyen que j'ai trouvé était de ne montrer de moi que ce que je voulais qu'ils voient, de ne jamais me laisser atteindre par qui que ce soit, de ne jamais, non; plus jamais avoir mal...

Je souris de lire ces lignes, tant mon raisonnement d'alors était stupide...

Pour ne pas être blessée, j'ai envoyé aux autres l'image d'une jeune femme dure, insensible, exigeante et agressive. Mon rôle était parfait, personne ne voyait (ou ne voulait voir) la personne sous le vernis.
J'entendais souvent "toi, tu es dure" ou encore "mais cesse cette agressivité!"

Non, j'étais fière de ma carapace, fière que rien ne m'atteigne plus, heureuse de voir que je vivais avec les autres sans qu'ils ne soient réellement avec moi. Puisque ce que je suis, je l'avais terré au plus profond de moi.

Personnage de composition et personnalité se sont mèlés, pour finalement ne laisser de la place qu'à la jeune femme froide et insensible que j'avais inventé.
Pas que celle que j'étais ne soit pas sociable ou souriante; mais rien ne m'atteignait.

Un soir, une amie me téléphone et me dit au cours de la conversation "mais aimes tu quelqu'un au fond?"
Ma première réaction a été de dire que bien évidemment j'aimais plein de monde! La preuve, il y a des gens autour de moi!
Mais au fond de moi, je ne ressentais pas l'amour que je prétendais avoir pour les autres.
J'ai raccroché le combiné, je suis restée hagarde quelques minutes.

Incroyable! Je ne ressens rien! Pour personne. Aucun amour, aucune tendresse, aucune sympathie pour qui que ce soit. Même ma mère, je n'éprouvais alors absolument rien pour elle et son sort m'était parfaitement égal.
Et plus que ces sentiments, je ne ressentais ni peine, ni douleur, ni joie, ni haine...

Rien. Que le vide, le néant. le degré zéro de l'émotionnel. Nada, que dalle.
Première émotion ressentie quelques jours  plus tard: la peur. Ma vieille copine se devait de montrer le bout de son nez pour me faire comprendre que j'étais quand même encore un peu vivante!

Peur de n'être qu'une coquille vide, de passer à côté de ma vie, d'être seule, puis; la peur de blesser mes parents.

J'ai cherché comment réapprendre à ressentir les choses, les gens, les émotions.
Commencer par regarder un coucher de soleil et chercher une émotion en moi. Même minime, juste un frissonnement, un tout petit quelque chose.
Un point de départ, en somme.

J'ai dû en regarder des couchers de soleil, des oiseaux qui virevoltaient sous mes yeux blasés, des coccinelles qui venaient me déranger, des cieux roses, gris, pourpres avant qu'enfin, une petite émotion vienne me titiller l'estomac.

Et c'est venu. Pour un rien d'abord, puis pour une multitude de petites choses sans interêt.
J'ai dû lutter pour m'arrêter sur ces petites choses, pour chercher et chercher encore ce qui rend les gens vivants...

Mais pour les êtres humains, la tâche fut rude. Aimer l'autre, se laisser aimer, offrir à l'autre ce que l'on est; avec nos douleurs et nos blessures. C'est difficile...très dur.
J'y suis arrivée. En acceptant ce que les autres me donnaient, en appréciant le cadeau qu'ils me faisaient en m'aimant malgré tout.
J'y suis arrivée aussi en avouant enfin que j'avais mal. Mal d'être différente, mal d'être marquée à vie au fer rouge, mal de ces blessures qui ne se referment jamais complètement.

J'ai tellement peur!! Comme une petite fille perdue dans le noir, ne sachant pas quelle main tendue saisir.

Si aujourd'hui j'aime les autres, j'aime ce qu'il y a autour de moi; c'est parce que je ne veux pas revenir à celle que j'étais; à cette jeune femme vide.

Mais chaque jour est une lutte, chaque relation un numéro d'équilibriste.
Je dois me battre contre moi même pour ne pas me refermer comme une huitre dès que je préssens un danger. Je me bats pour ne pas fuir loin des gens que j'aime, je dois lutter pour ne pas leur donner de bonnes raisons de ne plus m'aimer...

Parce qu'en moi, il y a toujours cette frayeur intense; cette peur immense qu'à nouveau on me blesse.
Peur que l'on brise le peu qui n'est pas encore brisé, peur de ne pas me relever, la prochaine fois.



 

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Lundi 14 janvier 1 14 /01 /Jan 14:33

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Nous avons tous dans notre médiathèque personnelle un ou plusieurs films que l'on peut voir et revoir sans jamais d'en lasser.

Pour ma part, j'ai deux films que je regarde et regarde encore depuis plus de dix ans. je les aime toujours autant.

Les cassettes vidéos s'abimant, j'ai dû en acheter de nouveau; puis; à l'ère du DVD, je me suis offert mes films sur ce support. Le côté fabuleux; c'est qu'enfin, je peux les voir en version originale; et ça; c'est fabuleux!!

Le premier de mes films cultissime; c'est Autant en emporte le vent.

Adapté du roman de Margaret Mitchell, ce film grandiose a été un enfer à tourner. Le casting très difficile, plusieurs metteurs en scène se sont succédés, le script changeait tous les jours...

Sorti au cinéma en 1939 à Atlanta, il n'est paru en France qu'en 1950.

C'est donc l'histoire de Scarlett O'Hara ( Vivien Leigh) , super peste sudiste de 16 ans; jolie comme un coeur et qui le sait, qui fait tourner la tête de tous les garçons du coin, qui en profite au maximum. J'adore!! Elle les mène par le bout du nez; c'est excellent!!

Le seul à résister à ses charmes; c'est Ashley Wilkes (Leslie Howard). Et ça, la miss Scarlett; ça la rend dingue d'autant qu'elle est "amoureuse" de lui...
Mais le supra fade et mou du genou Ashley va épouser Mélanie Hamilton (Olivia de Havilland) sa cousine. Cette dernière est l'incarnation même de la tolérance, de la gentillesse. A tel point qu'on a même envie de la secouer comme un prunier pour lui dire de réagir... 
Passe par là le cynique et terriblement charmant Rhett Buttler; ajoutez la guerre de sécession qui éclate et vous avez la trame du film.

Ce qui me fait craquer dans ce film (à part Clark Gable en Rhett Buttler) c'est le caractère incroyable de Scarlett.

Pour arriver à ses fins; elle ne recule devant rien. Elle épouse le fiancé de sa soeur par interêt, balaye d'un revers de main l'idée de faire bosser des galériens, se moque totalement de ce qu'on pourrait penser d'elle.

L'objectif est de séduire Ashley et de faire vivre sa famille qui a tant souffert de la guerre.

Hormis le "taratata" culte qu'elle dit à tout bout de champ, elle dit deux phrases dans ce film qui m'ont servi dans la vie.

- "j'y penserai demain" très utile pour ne pas se prendre la tête. A dire tous les jours jusqu'à ce que le problème n'en soit plus un. Attention, utiliser avec modération, totalement inefficace sur les gros problèmes.

- "demain est un autre jour". Refile un peu d'espoir quand on a envie de se mettre la tête dans les WC et de tirer la chasse d'eau.

J'aime aussi le fait qu'il n'y a pas de fin heureuse; elle se retrouve seule; face à ses erreurs, réalisant qu'elle aime son mari (Rhett) alors qu'il la quitte.

J'aimerais bien avoir un peu de ce caractère en acier trempé; cette capacité à ne pas se soucier de ce que pense autrui, cette possibilité de ne pas se laisser atteindre par le malheur d'autrui.
Je ne voudrais pas lui ressembler; mais être un peu moins les pétales de la rose pour en être un peu plus les épines... 

Par ether-et... - Publié dans : Les arts et moi
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Lundi 14 janvier 1 14 /01 /Jan 06:20

J'apprivoisais ma peur du sexe, je chassais au loin l'idée que le sexe était sale; même si je ne le faisais uniquement parce que l'autre le voulais et parce que mon traitre de corps en exprimait l'envie.

Mon esprit, mon coeur, eux, frémissaient toujours un peu de dégout lorsque mon copain, lui qui avait fait de moi une fille normale malgré ses mots en douche froide, posait goulûment ses mains sur moi.
Toujours un peu flattée de voir que son désir tendait vers moi, je lui offrais ce qu'il voulait. Toujours un peu sortie de mon corps à ces moments là, je commençais néanmoins à trouver le sexe "normal".

La relation en elle même était ennuyeuse, dénuée de toute connivence, de toute amitié, je ne voyais cependant pas les failles de ce que j'appelais alors notre "couple".

La rupture venait pourtant toute seule, petit à petit. Je supportais de moins en moins de le voir draguer les autres filles, qu'on ne se voie que lors de soirées très arrosées, que ça se termine toujours de la même façon...

Et puis un soir que son manège m'énervant un peu plus que les autres soirs; j'ai cèdé aux sirènes de l'attirance magnétique,brute, animale que j'avais pour un ami commun.Celui ci navigait dans nos soirées, me gratifiant de regards entendus que je m'efforçais d'ignorer, me faisant pléthore de compliments...

Ce soir là; pourquoi ai je décidé que je le voulais? Je l'ignore. Mais je suis allée voir mon copain qui draguait une petite blondinette, je me suis excusée de le déranger, je l'ai plaqué et je suis retournée vers l'autre. 

Sans un mot, nous nous sommes pris par la main et avons quitté la soirée pour aller chez lui.

Ouvrant les vannes de ce désir brut, un peu bestial, plus rien ne comptait à part la dance prometteuse de nos deux corps. la nuit s'offrait à nous, l'appartement quasi vide en terrain de jeu.

Mes réticences s'envolaient au même rythme que mes vêtements tombaient sur le sol; mon corps frémissait d'envie chaque fois qu'un doigt ou une main m'éfleuraient.

Je découvrais mon corps, la sensibilté de chaque centimètre carré de ma peau, l'effet que le contact de sa peau avait sur la mienne, la sensation d'être entièrement tendue vers l'autre.

En nous avouant notre attirance mutuelle après des mois de lutte, nous avons déclenché un ras de marée sensuel.
Des heures durant, il m'a fait découvrir le plaisir de jouer avec le désir, avec nos corps, sans ignorer la moindre partie de peau.

Allant et venant, de haut en bas, jouant tantôt avec son sexe, tantôt avec le mien, ou avec nos bouches se mèlant goulûment; nous avons passé 6 heures à jouer; à laisser nos corps s'apprivoiser.

Je découvrais la part brute en moi, le plaisir d'aiguiser son désir, de le faire monter à la limite du supportable, pour le laisser pantois et revenir à un jeu plus innocent, jouer avec une partie moins sensible de son corps.
Pour la première fois, j'ai aimé sentir le corps d'un homme me parler, me faire comprendre là où le toucher se faisait torture.
Son corps me guidait et je jubilais de voir ce que l'on pouvait faire comme jeux.

Six heures de délices, de plaisir, pour que finalement, nous arrivions au terme de notre jeu, la fin habituelle; la pénétration, la jouissance (la sienne; encore).

Est ce mon esprit qui a brutalement réintègré mon corps; toujours est il qu'il qu'une fois cette nuit de délice achevée, le petit matin m'offrait son corps épuisé, ruisselant encore de son plaisir; et ma nausée habituelle...

L'attirance brute que j'avais pour cet homme, le fait d'assouvir ce désir n'a pas enlevé ce dégout de moi même face au sexe. Une fois encore, je terminais la nuit la tête dans les toilettes à vomir le dégout que j'avais de moi.

Je n'étais pas amoureuse, je ne pensais jamais à lui, mais nos corps ont toujours été attirés l'un par l'autre...
Nous n'avons jamais refait l'amour; même si nos jeux ont continué pendant encore quelques mois; jamais je ne lui ai redonné entièrement mon corps. 

Mais cette nuit là reste gravée dans ma mémoire, je n'en garde que le souvenir d'une nuit magnifique, de la découverte du partage, d'un homme qui se soucie de son plaisir, de mon plaisir, qui m'a fait dcouvrir que le sexe n'était pas que deux corps qui s'emboitent pour se mouvoir de façon mécanique.

Par ether-et... - Publié dans : Le sexe et moi
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Mardi 8 janvier 2 08 /01 /Jan 16:34
Hierarchiser ses émotions, ranger les sentiments dans la case correspondante, nettoyer le fouillis de l'âme; voilà le grand nettoyage de printemps que je dois faire règulièrement afin de garder pied.

Je classe soigneusement mes relations, chacun dans sa case. Les connaissances, les potes, les copains, les super copains et; sommet de la hiérarchie etheresque; les amis, l'amour.

A chaque case supérieure, le niveau d'amour ressenti augmente. Partant du simple interêt à l'amour plein en passant par la tendresse ou un amour amical; toute une palette de sentiments s'étale dans mon coeur, se déversant sur chacune de mes connaissances en fonction de la case qui leur est attribuée.
 
Rien ne dépasse, les cases sont ouvertes et chacun peut, en fonction de l'évolution de la relation, se voir changer d'attribution d'un moment à l'autre.

A chaque case une liste de critères prédéfinis qui, si ils ne sont pas tous parfaitement remplis, empèchent l'accession au rang d'ami, de copain ou autre.

Sauf qu'il y a une faille à mon système. Premièrement, il m'enferme et bloque les autres; il est super exigeant pour tout le monde (même si les autres ne le savent pas); mais surtout, il ne prend pas en compte l'inclassable.

Celui qu'on n'avait pas prévu, pas imaginé, pas envisagé parce que totalement inconnu au bataillon des sentiments.

Il y a à peu près un an, j'ai rencontré l'inclassable. De la connivence à la tendresse internetesque, la rencontre réelle a bouleversé l'ordre établi des choses.

Tsunami du coeur, mes émotions se sont perdues dans les flots effrayants de ce sentiment nouveau.

Communion de deux coeurs, de deux âmes; nous nous sommes reconnus. Mais d'où? De quand?
Deux "âmes jumelles" qui se trouvent et ne veulent plus se séparer.

Méli mélo de sentiments pour moi...Où, dans quelle case le mettre?
Moi qui ne donne mon amour qu'à la pipette, pourquoi l'ai je aimé de suite? Qui était il, d'où venait il pour pouvoir ainsi mettre à mal mon merveilleux système?

De l'émerveillement à la panique, tout un tourbillon d'émotions m'ont traversé l'esprit, me rendant tantôt folle de joie de connaitre une personne pareille, tantôt débordant de peur pour cette permission que mon coeur lui donnait de me faire souffrir...
Mon esprit fourmillait de questions sans réponse: comment est il possible d'aimer aussi vite, aussi fort? pourquoi rencontrer une personne qui, je le sais, me blessera un jour? 

La tentation de faire la morte, de fuir le plus loin possible de ce merveilleux danger fut forte à certains moments. Chercher l'erreur, traquer la faute, me donner une raison de le fuir; lui et le danger qu'il représentait pour mon coeur.

J'ai eu beau lutter, rien n'y a fait. Je le trouve beau, même dans ses failles et ses défauts...
Peine perdue; je suis vaincue par KO; je préfère me couper un bras que de me priver d'une immense partie de mon coeur...
Pourtant, il me blesse, me heurte; bien malgré lui. Je voudrais lui tourner le dos, le détester de me faire du mal; mais j'en suis incapable...

Et en même temps, il est le lien vers la vie; la clé qui me manque pour ouvrir ces portes closes, la force que je ne voulais plus avoir pour affronter mes craintes.

Mais il reste l'inclassable, celui qui a fait naître en mon coeur un sentiment nouveau, étrange et addictif; ce sentiment tellement similaire à l'amour dénué de toute attirance sexuelle.

Il n'y en a qu'un comme lui, et la force de mes ressentis à son égard déborderaient largement; alors, je n'inventerai pas de case nouvelle; puisqu'au fond; il est toutes les cases à lui tout seul...










Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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Samedi 5 janvier 6 05 /01 /Jan 13:15

Parler de ses traumatismes, c'est pour moi comme un accouchement. Long, difficile, laborieux.
J'y pense, y repense, me demande comment formuler, si je fais bien de le dire, de l'écrire.
Je construis le texte dans ma tête, le démolis pour mieux le refaire.
Et j'attends, sagement le moment où je me sens capable de dire ces choses qui me rongent.

Ether y el sexo part 1 a été difficile à expulser, se présentant peut être par le siège, j'ai dû utiliser des forceps pour pouvoir sortir ce poids.

Aujourd'hui je suis prolixe, j'ai besoin de dire les choses.

Ether y el sexo part 2; c'est l'histoire d'une petite fille à peine remise de son premier traumatisme qu'elle doit en revivre un autre...

Un an plus tard à peut près.

Les cauchemars s'estompaient à peine. je rêvais moins de cette cave, que je m'enfuyais en m'accrochant sous une voiture, je me réveillais moins en sursaut, hurlant d'une voix muette, éteinte par la terreur.
Je tapais moins au mur en pleine nuit, appelant ma mère au secours par le seul moyen à ma disposition, mes membres cloués au lit, ma voix partie.

La vie reprenait ses droits dans le silence imposé par les autorités, ma vie s'écoulait à nouveau comme avant, à peine différente.

C'est alors qu'  "il"  est revenu. "il" allait et venait dans notre vie de famille, venant quelques jours voir son père qui se trouvait être par un mauvais coup du destin aussi le mien.

"il"; mon demi frère. Une bonne dizaine d'années de plus que moi. Ce grand bonhomme qui nous faisait fumer des clopes dans l'allée de l'immeuble sans j'espère se rendre compte que nous étions des petits enfants...

"il" revenait.

Depuis sa dernière venue, mes parents avaient déménagé leur chambre pour m'y installer et me laisser la jouissance d'une chambre seule alors que je partageais auparavant mon univers avec mes deux frères.

Les choses avaient donc changées..."il" dormirait dans ma chambre...Et "il" avait changé aussi.
Plus grand, plus fort, plus bête.

Mon lit est devenu son lit, je dormais par terre, sur un matelas installé pour l'occasion.
"il" parlait toujours beaucoup. De lui, de lui et un peu de lui. De combien il était beau et fort, de tout ce qu'il savait de la vie.
La lumière de chevet allumé, il parlait et je voulais dormir, petite fille imperméable à ses narrations sans fins d'histoires sans interêt à mon âge d'alors.

Et il n'a pas fait que parler.

"il" voulait que je le touche, que je touche cet endroit de lui qu'on ne voit normalement jamais. Sa nudité sur mon lit, cette chose dressée sous mes yeux, sa main qui prend la mienne.
Il accompagnait le geste qu'il imprimait à ma main prisonnière de sa main à lui. 
Je ne voulais ni voir ni toucher cette chose dure, je voulais retirer ma main. Je ne voulais plus sentir ça sous mes doigts, je ne voulais pas avoir ce regard affamé et vicieux vissé sur moi, je ne voulais plus voir ce sourire immonde sur ses lèvres. C'est mon demi frère! Qu'est ce qu'il fait?
Pourquoi il fait ça?

J'avoue ne pas me souvenir de ce qu'il s'est passé ensuite cette nuit là. Peut être ne vaut il mieux pas, je l'ignore; mais je n'ai aucun souvenir de plus que ces caresses forcées...

Mais tout à changé ce soir là. Il m'a dit le lendemain de ne rien dire à personne, que cela tuerait notre grand mère et que je ne voulais pas être responsable de la mort de grand mère; n'est ce pas?
Pour mieux imprimer son empreinte, il profitait de chaque moment seul avec moi pour me donner un coup.
De poing, de pied, avec une baguette qui était chez nous.

Dehors, il s'amusait et me faisait "malencontreusement" mal. Me poussait contre le bec d'évacuation d'eau du balcon du rez de chaussée avec une force telle que le bec s'est brisé contre mon dos.
Il me traitait de douillette, de poule mouillée.

Je n'ai jamais rien dit de cette nuit là, de ces coups donnés dans le dos du reste de la famille. J'ai obéi à ses ordres; trop appeurée d'être la responsable de la mort de notre grand mère pour oser parler.

Et puis, j'ai oublié. Mon esprit a totalement rayé ces évenements de mon esprit pendant longtemps.

Je le haÏssais, mais j'ignorais pourquoi. Il me terrorisait, mais je ne comprenais pas pourquoi.

Et puis, il s'est fait rare chez nous. Comme un aveu masqué de ses actes, il a disparu.

Un jour, durant la période où je tentais d'exorciser mon agression, pendant ces moments tellement douloureux, ces images me sont revenues à la mémoire.
Comme si ce que je traversait n'était pas assez difficile, je devais affronter encore ces images là, ces souvenirs là, pourtant depuis longtemps enfouis dans un tiroir bien fermé de mon esprit.
Pourquoi se souvenir de ça??

Je n'en n'ai parlé à mes parents qu'à l'âge de 31 ans. Impossible avant d'évoquer ces souvenirs en regardant mon père dans les yeux. Terrorisée par l'empreinte de cet adolescent d'alors qui m'avait fait jurer de ne rien dire.

Ce jour là, j'ai eu un immense poids en moins sur la poitrine, mes parents m'ont regardé comme une victime, m'ont reconnue comme une victime. 
Je n'y étais pour rien. Je n'étais responsable ni de cette agression dans la cave, ni des actes de mon demi frère.
Pour la première fois en 25 ans, je me suis sentie victime; dédouanée de toute responsabilité, acquittée, non coupable. Un non lieu du procès que je me faisais depuis si longtemps. Un soulagement immense!
Pour la première fois, j'ai exigé quelque chose. J'ai imposé le respect de moi en demandant aux gens que nous avions en commun de choisir. 
Accepter de le cotoyer était accepter ce qu'il m'avait fait. Lui ou moi; mais pas les deux.
Pas de prescription possible. je ne pardonne pas, j'en suis incapable.

Je me suis sentie plus sereine, apaisée de cette parole enfin débloquée.

Jusqu'à ce que je doive le croiser par hasard, chez sa soeur.
Terrifiée, tétanisée, j'ai su me composer un personnage hautain et froid. Très loin de ce que je suis pour ne laisser aucune porte ouverte. Son attitude m'a aidé. Mal à l'aise, très gèné, il ne savait comment se comporter.

Mais pourquoi n'ai je pas su alors lui dire? Lui dire ce que je pensais de lui au fond de moi. Que je le haïssais, que je le vomissais, qu'il était un monstre immonde à mes yeux, qu'il m'avait achevée, qu'il avait fini de me tuer.
Impossible d'évoquer le sujet; impossible d'être moi face à lui.

La petite fille de 7 ans dont il avait abusé, qu'il avait frappé ne pouvait pas. Celle que j'étais ne pouvais pas empècher cette petite fille qui est toujours en moi de revenir; effrayée par ce monstre de la nuit.

Je ne l'ai jamais revu depuis, je ne le reverrai pas, je ne l'affronterai pas; la force, le courage me manquent.

 

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Samedi 5 janvier 6 05 /01 /Jan 12:50
Hier soir, je suis allée dîner chez mon petit frère. Musicien que je sais émérite malgré mon imperméabilité au style de musqiue qu'il compose; il me disait hier que la musique n'avait pas de sens réel à mes yeux.

A bien y réfléchir, la musique, bien qu'importante pour moi, ne revêt aucune signification particulière hormis peut être, un ressenti immédiat, qui colle à mon humeur du moment.

J'aime écouter la radio, certains chanteurs, assez "variétés"; mais jamais une musique ne m'a transporté comme je vois certaines personnes l'être.

Mon art à moi, c'est la lecture. Ce qui me fait voyager, qui me sort de mon être, c'est ces pages noircies qui me racontent des histoires fabuleuses.

Depuis longtemps, je m'enferme dans mes livres, la porte de la chambre fermée, mon univers calfeutré, plus aucune incursion n'est permise dans mon univers.

Je lis indifféremment des auteurs contemporains ou plus classiques, fuyants certains styles tels les policiers que je trouve sans interêt hormis peut être, passer le temps lors d'un voyage; et encore...

Je suis sensible au style, à la musique des phrases, au rythme des paragraphes, à l'évolutions des personnages que je vois évoluer. Lorsque je lis, je rêve.
Merveilleuse escapade quasi quotidienne que je ne cèderais pour rien au monde.

Mais j'ai remarqué que je passe par des phases de boulimie de lecture durant lesquelles je peux sans peine m'empifrer de 10 livres en à peine un mois; puis cesser toute lecture pendant des mois; repue à l'excès, digestion difficile de tous ces mots, ces phrases à interprèter.

Ces phases boulimiques correspondent toujours à un moment de remise en question, comme si je cherchais dans mes lectures des réponses à mes questions.
Je les trouve souvent, au hasard d'une lecture sans particularité; une phrase me parle, m'interpelle, m'arrête.
C'est donc ça! Mon problème s'éclaire d'une lumière nouvelle, prend un sens nouveau, une orientation inconnue jusqu'alors.

Pour ces livres là, pour leurs auteurs, je garde une reconnaissance particulière, une tendresse qui m'amène à régulièrement les relire.

De ces lectures que je ne souhaitais pas partager, je parlerai ici. De temps en temps.
Par ether-et... - Publié dans : Les arts et moi
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Samedi 5 janvier 6 05 /01 /Jan 11:25

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Etre adulte, devenir adulte, ca me faisait peur. Pour de multiples raisons. Une tolérance pour ses erreurs qui se perd, le regard des autres qui change, des responsabilités qui naissent...Une grande inconnue qui me terrfifiait.
Mais ce qui me tétanisait; c'était que devenir adulte voulait dire avoir des rapports sexuels.

Terminée l'idée que quelques bisous, un regard tendre et une main que l'on prend suffisent à l'autre.
L'autre; ce monstre attirant qu'est le mâle veut plus. Il veut mon corps. 
Et mon corps, je ne le connaissais pas, je le niais, je le réfutais, je le vomissais.

Si je voulais vivre comme tout le monde, je devais passer par là. Au moins une fois, histoire de lancer la machine, pensais je.

Un ami, avec lequel nous avions une relation ambigüe, m'a montré que le chemin allait être plus compliqué que je ne le pensais.
Soirée entre amis, regards complices, un baiser dans une rue, puis deux.
Une chambre, un lit, tout les deux. Des baisers, nos corps allongés l'un contre l'autre.
La peur au ventre, mais l'esprit qui luttait pour ne penser qu'à "hic et nunc". Ici et maintenant. Rien d'autre; flouter ses craintes,oublier son esprit, il n'a rien à faire là. c'est juste une histoire de corps.

Une main se promène, dansant sur mon corps encore vêtu; quelques frissons saluent le passage de l'audacieuse sur mes seins, mes hanches ou mes jambes.
Mais l'arrivée de cette danseuse au creux de mon intimité stoppa tout spectacle, tout délice.
Rien n'exista plus.
Ni corps, ni pensée, ni même de cerveau.

Juste une rejet, violent, haineux, terrifié. Mon ami s'est retrouvé catapulté de l'autre côté de la pièce d'où il me regardait, stupéfait, les fesses clouées au lino de la chambre.

Cet évenement a stoppé définitivement toute tentative de rapprochement corporel entre nous, bien évidemment. 

Mais pour moi, ce fut un échec cuisant. Comment faire si je ne maitrise pas cette peur irrationnelle?

J'ai trouvé la solution quelques temps plus tard, nouveaux potes, nouvelle rencontre, nouveau petit copain, nouvelles angoisses.
Des soirées bien arrosées, l'alcool qui emmène sur son passage la tristesse, la peur.

Je découvre les vertus de l'alcool, la joie d'être regardée avec envie, le plaisir de lire le désir dans les yeux de l'autre.
Les brumes envahissent mon cerveau, gommant aux passage toute vision, toute pensée me reliant à mon passé.
Je me laisse faire, je découvre la sensation d'une main sur mon corps nu, le désir qui monte en moi aussi, ma respiration se fait plus rapide (tiens, c'est bizarre, ça), puis l'acte.
La pénétration; celle que je craignais. 
Un frisson de crainte me parcours tout de même l'échine lorsque je le sens à l'entrée de mon sanctuaire; mais on ne peut pas faire marche arrière. Je suis dégrisée, je tremble, je regarde mon partenaire avec un air d'oiseau tombé du nid.

Il sait, je lui ai dit que c'était la première fois pour moi.
Il me rassure, me dit que tout va bien se passer. Je me détends, je respire un bon coup; on y va!

Ca y est, c'est fait. Je ne sens rien, je n'ai pas mal, je supporte ce corps pesant sur le mien, je regarde son visage pour me rappeler que c'est moi qui l'ai invité à être ici, il souffle, transpire, laisse échapper des sons étranges. je découvre, surprise.
Puis le râle final. Le mâle a fini son affaire. Je suis soulagée, fière de moi.

Du plaisir, je n'en ai eu aucun; mais je suis une adulte, je peux affronter le monde, j'y suis arrivée, je peux tout faire maintenant, j'ai gagné!!! J'oublie pourquoi j'avais peur de faire ça. J'ai gagné; c'est tout ce qui compte.

Et là, la phrase qui tue : "tu m'as menti; c'était pas la première fois". Je le regarde, stupéfaite. Que répondre?
Je me reprends tout en pleine figure, je tremble de nouveau, de dégout cette fois.

J'ai lutté si fort pour me guérir de ça, et voilà que je provoque moi même ce dégout en me mettant dans le lit d'un homme; en reproduisant volontairement ce qui m'avais détruite.

Une nausée monte, je ne peux plus le regarder, je ne veux plus qu'il me touche, je me lève, je me drappe autant dans ma fièrté que dans le dessus de lit. Je vais aux toilettes et ma bouche expulse la haine que j'éprouve à mon égard.
Je ne suis plus du tout saoule, je suis ivre de mes contradictions, de cette lutte entre la petite fille et la jeune adulte que j'étais devenue. Tout m'échappe, je ne comprends plus rien, je suis fatiguée.
Je retourne me coucher; on pensera demain.
Nous n'avons pas recommencé ce soir là.

Le lendemain, je n'ai voulu pensé qu'à une chose: un garçon m'aime. J'ai un copain, je suis normale.

Par ether-et... - Publié dans : Le sexe et moi
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Jeudi 3 janvier 4 03 /01 /Jan 16:03


La famille...c'est un terme qui peut véhiculer les plus beaux sentiments, les trahisons et les blessures les plus terribles.

"On choisi ses amis, on ne choisi pas sa famille" ...
Non, on ne choisi pas sa famille; on s'en accommode, tant bien que mal. 
Son sein peut être destructeur ou régénérant, son aide magnifique ou illusoire.
On peut trouver de tout dans une famille. De l'entraide la plus altruiste à la violence la plus extrème.
Pourtant, ces opposés portent le même nom.

Comme une sorte de lot de naissance qui scellerait à jamais cette part de destinée qu'est l'aube de la vie.
A chacun de choisir de la sublimer ou de la fuir; selon ce que la loterie de la vie nous a offert en dot.

Pour ma part, ma famille est telle que je l'aurais rêvé. 
Certes, j'ai tendance à limiter le terme "famille" à parents, grands parents et fraternité; chacun voit midi à sa porte...

Mais cette famille proche m'apporte bien plus que je n'aurais su rêver.

J'ai souvent entendu des amis de mes parents leur dire qu'ils nous avaient élevés trop durement. 
Un jour, je suis sortie de ma réserve pour donner l'avis d'une des principales concernées. Comment peut on juger de la qualité d'une chose si on ne la connait même pas?

Certes, j'ai eu une éducation stricte, avec des règles établies très fermes.

Mais l'adulte que je suis devenue se doit de remercier ses parents. Lorsque l'on grandit, les choses prennent un jour nouveau, la rebellion adolescente partie, la maturité grandissante nous montrent les sacrifices faits pour notre bien.
Là où je rugissais de rage de ne pouvoir sortir avec mes copines ou avoir les dernières fringues à la mode, je vois avec honte les difficultés que mes parents ont pu avoir à nous protèger ou à nous assumer financièrement.


Mes parents, mes deux frères; voilà mon quotidien d'enfant et d'adolescente. Entre cris, rires et larmes; bagarres et connivences, mes parents jonglaient avec habileté pour tout savoir, tout diriger, tout maitriser avec ce qui fait leur talent:nous laisser notre libre arbitre.

Aucune punition, aucune gifle, aucune fessée n'était donnée sans une explication approfondie et une leçon de vie qui nous menait à comprendre ce que nous avions fait de mal.

J'admire profondément ma mère qui savait distiller sa tendresse et son amour sans jamais montrer sa fatigue d'avoir à gèrer un travail, une maison et l'éducation de trois enfants parfois terriblement turbulents.
Jamais je n'ai vu un signe de lassitude, de ras le bol. 
Je n'ai rien vu de ce que ça pouvait avoir de difficile de vivre tant de vies en une seule.

J'admire également énormément mon père (ce héros) qui a su au delà de son rôle de "grand punisseur" nous inculquer le goût à la remise en question, la culture, la reflexion sur soi et sur autrui, la tolérance, l'ouverture d'esprit.
Ce roi des grandes phrases qui me laissaient muette d'incompréhension savait il que ces vérités prendraient un jour tout leur sens à mes yeux? Je l'ignore, mais il est certain qu'aujourd'hui encore; "papa a toujours raison". (bon, ok, je suis la fifille à son papa; et alors?)

La combinaison de ce duo aussi soudé que différent a fait des merveilles. Ils ont réussi un merveilleux challenge. Donner tout son sens au mot "famille".

Une fois passées les crises d'adolescence, les petits conflits d'interêt aussi mesquins que passagers; mes amis-ennemis mes frères sont devenus tous les deux mes amis.
L'âge adulte a su nous rapprocher, l'éducation que nous avons reçue et le sens des valeurs ont fait le reste.
De confidences à entraide, de fous rires à crises d'angoisses; mes frères et moi avons su; grâce à ce que nous ont offerts nos parents; construire une relation d'adulte équilibrée au delà du lien de parenté.

Mon petit frère, mon complice de l'enfance, mon ennemi de l'adolescence m'émerveille sans cesse par ces facettes qu'il dévoile avec parcimonie; tel un diamant qui prend tout son éclat dans la lumière. 
Surprenant de froideur et de détachement, il sait me clouer sur place avec une phrase empreinte d'un tel amour et admiration que j'en reste pantoise, les larmes aux yeux. 

Mon grand frère, victime de tous nos coups fourrés, cible de mon mépris adolescent a su devenir un confident, un ami qui sait se montrer présent et compréhensif.
De celui que je pensais sans fond, je découvre un être sensible et doux; attentif aux autres et soucieux de leur bien être.

Les rigueurs enfantines ont su être oubliées, pour ne laisser place qu'à des souvenirs émus et à des amitiés nouvelles qui, si on y regarde de plus près, seraient bien insolites si nous n'étions pas frères et soeur.

Alors, à eux quatre, à chacun d'entre eux, j'ai envie de leur dire que je les aime depuis cet endroit de mon coeur où il n'y avait rien au départ et où se trouve aujourd'hui leur empreinte indélébile.

Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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Mercredi 2 janvier 3 02 /01 /Jan 20:34
Premier janvier difficile du peu de sommeil, de la lourdeur des mets ingérés, de l'alcool bien lentement évacué.
Mal de tête, réveil contrariant, travail léger mais torturant.

Fin de journée alitée, sieste méritée, puis sommeil perturbé.

Que de cauchemars en ce moment! Toujours à la même heure, je me réveille, trempée de sueur, tremblante. 1h36, une nuit sur deux depuis deux semaines et demie; je fais de ces rêves qui vous laisse apeurée pendant deux heures, immobile dans le noir, la respiration tellement controlée que l'on finit en apnée.

Quel est ce démon en moi qui se manifeste la nuit, troublant mon sommeil, perturbant mes journées, malmenant mon esprit?

Je rêve de démons. Ils m'attaquent. Ou plutôt, ils attaquent les gens autour et je tente de les en empècher.
Mais toujours; alors que je commence à lutter, leur force m'écrase et je me réveille en sursaut. J'ai peur, je regarde l'obscurité de ma chambre; guettant le moindre signe anormal, la moindre lueur inexplicable, le moindre bruit effrayant.

Rien, rien ne se manifeste à moi; mais la peur est plus forte que le sommeil et je reste là; immobile; à épier cette chambre que je connais pourtant si bien.

Je crois que les rêves ont une signification, mais là, je cale. Pourquoi cette fréquence, pourquoi cette différence dans les scénarii alors que la force du démon va crescendo?

Le rêve de cette nuit m'a amené un adversaire bien plus coriace, bien plus puissant que moi.
J'en étais tétanisée au réveil. Impossible de bouger un bras ou même une main...

Je crains de m'endomir et de  découvrir le prochain cauchemar. Je crains le sommeil et le réclame en même temps à corps et à cris.

Ils m'épuisent.



Par ether-et... - Publié dans : Un peu mystique...
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Mercredi 2 janvier 3 02 /01 /Jan 20:30

Et voià, il est passé ce réveillon que je craignais tant!

De surcroit, il s'est magnifiquement bien passé; en compagnie de quelques personnes que j'aime beaucoup.

L'an 2008 m'apporte une nouveauté: un réveillon dans la gaité, l'harmonie, la simplicité.

Que du bonheur! Bien mangé, bien bu, bien ri...

Merci à ces personnes qui ont fait de cette soirée un moment de pur régal.

A tous, une merveilleuse année 2008, remplie de tout ce que vous pouvez souhaiter de plus beau.

Par ether-et... - Publié dans : Histoires d'un jour
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