Dimanche 30 décembre 7 30 /12 /Déc 13:07

La confiance : Croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne, qui fait que l'on est incapable d'imaginer de sa part tromperie, trahison ou incompétence. (CNRTL)

Définition qui m'est plus personnelle :  utopie, fantasme, rêve absurde.

La confiance, c'est une chose que je ne connais pas. Je ne sais pas, je n'arrive pas à faire confiance.

Je me dis toujours qu'un jour où l'autre, je vais souffrir, l'autre me blessera.

Un jour, un ami très proche a dit de moi "je sais qu'elle sera toujours là".
Je l'ai regardé, ébahie, stupéfaite, admirative et un peu envieuse.

Alors que j'aime profondément cet ami, je ne saurais pas dire la même chose le concernant. Je ne suis pas certaine qu'il sera toujours là.
J'ai alors réalisé qu'en lui non plus, je n'avais pas confiance. Pas cette confiance absolue, un peu aveugle; de celle qui donne des certitudes. 
Non, je ne peux pas dire en étant convaincue qu'il sera toujours là. Si j'en étais sûre, je n'aurais d'ailleurs pas peur de le perdre...

Mais alors, ça voulait dire que je doutais de sa valeur morale et affective à mon égard? 

Oui et non. 

Si consciemment, je sais que je suis importante à ses yeux; il y a toujours quelque chose en moi qui n'arrive pas à croire que l'on puisse m'aimer.
Et si "on" est en plus une personne belle à tous les niveaux; je comprends encore moins, je doute encore plus.

Si je ne doute pas de sa valeur morale, c'est justement parce que le jour où il me verra telle que je suis ( parait qu'il faut dire "telle que je me vois"...) il ne pourra plus m'aimer, il ne sera plus là.

Ce que je vois de moi est laid, disgracieux, sombre et triste. rien de bien attirant.
Chouineuse, craintive, faible et bien peu téméraire, je me considère plus comme un boulet que comme une amie.
Le nombre de soirées angoissées durant lesquelles je regarde mon téléphone sans oser déranger qui que ce soit alors que mon coeur déborde de stress, de peurs et de larmes...

Une amie m'a dit il y a peu qu'en fait, je n'avais pas confiance en autrui parce que je n'avais pas confiance en moi.

Damned! Elle a raison! Je n'ai pas, mais alors pas du tout confiance en moi. 

Qu'est ce que se faire confiance? Penser qu'on est quelqu'un de bien, quelqu'un sur qui on peut compter, quelqu'un qui met l'autre avant soi? Je ne sais pas si je suis tout ça...
Je sais pouvoir être présente, vouloir aider les autres, mais je sais aussi que c'est un leurre, un exquis moyen de ne pas voir mes failles, mes faiblesses, mes lacunes.

Avoir confiance en soi signifie un peu être pédant à mes yeux. Je ne veux pas devenir prétentieuse, ni sûre de moi. D'autant que je ne suis jamais certaine que mon aide peut être utile ni de bonne qualité.

Et si acquérir confiance en moi signifiait ne se tourner vers autrui que pour en tirer un quelconque bénéfice? Ce serait devenir bien puante...


Le chemin est encore long pour que je puisse dompter mes craintes et acquérir cette confiance qui me fait tant défaut...




Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Dimanche 30 décembre 7 30 /12 /Déc 07:05

patisserie.jpg


J'aime manger. Sans compter, sans me soucier des conséquences, quel que soit ce que je mange, du moment que je me fait plaisir au moment où je le mange.

Sauf que, régulièrement, la balance me rattrape, mes habits me boudinnent ou refusent de se fermer.

Pas grave, j'ai plein de tailles différentes dans mes armoires. Mais quand la plus grande taille disponible dans ma collection commence à sérieusement m'étouffer, je commence à avoir peur.

Je me regarde, de face, de profil, je monte et remonte sur la balance...Non, c'est sûr, c'est pas mes habits qui ont rétréci au lavage ni mon pèse personne qui est en grève. Je suis grosse.

Régulièrement; ainsi; je me mets au régime. Je perds 5, 10 ou 15 kilos selon l'ampleur des dégats, et je recommence.

Le souci, c'est que si je suis honnête avec moi, je sais que ce n'est pas l'amour de la bouffe qui me fait manger.
Ce qui me fait manger; c'est le vide. Je comble un vide.

Une personne me manque? Je mange.
Je me sens mal? Je mange.
J'ai peur? Je mange.

La nourriture comme un doudou qui rassure, qui calme, qui détend.

Torpeur du ventre tendu, certitude un peu inconsciente qu'enveloppée dans mes rondeurs, l'autre ne viendra pas m'attaquer, me faire du mal.

Se rendre laide pour ne pas être agressée par l'interêt que le sexe opposé pourrait avoir pour moi.

C'est ainsi depuis que j'ai réalisé qu'on m'avait pris mon innocence...

Ainsi, tout est lié. Manger pour fuir ses peurs; s'isoler, se protèger.Manger sans raison, sans faim, sans envie. Juste manger, beaucoup.

La graisse comme l'eau qui encercle une île; pour me rendre inatteignable.

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Samedi 29 décembre 6 29 /12 /Déc 13:24

poisson.jpg



Le poisson, c'est bon. Bon, ok, celle là, elle était facile, mais j'avais envie de la faire...

Même s'il existe une quirielle de poissons différents, ils ont quasiments tous des points similaires les uns aux autres.
Ils puent ( si, si ça chlingue un poisson), ils sont super difficiles à attraper si on n'est pas armé, ils se laissent toujours capturer par des artifices dangereux pour eux, ils savent nager en eaux troubles et sont incapables de survivre hors de leur milieu.

Ca; c'est le poisson qu'on mange ou qu'on regarde dans un bocal, quel que soit la taille du bocal.

Mais il existe une autre sorte de poissons.  Celle de l'astrologie.
Et coup de bol ou pas (je ne me suis pas encore décidée à ce sujet), je suis un poisson.

Et c'est amusant de constater que ce que l'on peut appliquer au poisson d'eau s'applique également aux personnes du signe du poisson.

En tous cas; c'est valable pour moi. Pour m'attraper, il faut vraiment se lever tôt, je suis irrémédiablement attirée par ceux qui me veulent du mal, je suis coutumière du fait de continuer à avancer malgré l'adversité et je suis perdue si on m'enlève tous mes repères.

Le poisson dans l'astrologie; c'est un être un peu mystique, qui croit à une quantité de choses invisibles, inaudibles pour la majorité des gens. Ils sont d'une sensibilité poussée à l'extrème, ils sont un peu fuyants, rêveurs, peu terre à terre, savourant leur monde intérieur bien plus que la réalité, romantiques, et, il faut bien l'avouer; un peu fainéants.

J'ai beau changer de support, à chaque fois que je lis un descriptif du poisson, je me retrouve entièrement dans ce que je lis.

Rêveuse, idéaliste, ayant bien du mal à gèrer le quotidien une fois sortie de mon milieu professionnel, je me sens navigant tantôt en eaux hostiles, tantôt à contre courant, d'autres fois à l'aveuglette.
J'ai du mal à affronter la réalité et ses conséquences sur une vie, je fourmille de rêves et d'histoires qui m'aident à m'endormir le soir.

Pour me protèger de la réalité trop dure, je m'enferme dans mes univers, dans mes livres, mes films et mes musiques que je module à ma convenance.

Bavarde extrème, je peux aussi bouder le télephone que je laisse sonner sans scrupule ou refuser d'ouvrir une porte qui sonne. 
Rien ne délimite mes extrèmes; je peux être euphorique une seconde et pleurer la seconde suivante.

Alors, oui, le poisson, c'est bon.

Mais aussi, le poisson; c'est con......

Par ether-et... - Publié dans : Un peu mystique...
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Vendredi 28 décembre 5 28 /12 /Déc 13:14

Pas de jolies phrases, pas de style réfléchi pour un des sujets qu'il m'est le plus difficile d'exprimer.

Parce que même si j'aime le sexe quand je suis avec mon homme (quand j'en ai un...); ça reste the sujet hyper délicat, porteur de toutes mes angoisses, mes terreurs nocturnes.

Adolescente, j'entendais mes copines parler de première fois, de virginité, du sang ou de la douleur de la déchirure; je me demandais de quoi elles parlaient.
A 17 ans, j'ai tardivement, mais violemment compris pourquoi leur discours m'était inaccessible.

Je savais, je me souvenais de ce jour là, l'année de mes 6 ans. Je me rappelais bien cet homme grand, bien habillé, les cheveux poivre et sel qui m'a emmenée dans une cave parce qu'il "travaillait avec mon père et avait des papiers à me donner"

Je me souvenais bien de la suite, douloureuse, terrifiante.

Mais jamais depuis ce jour là, on ne m'en a reparlé. A cette époque, la police était bien moins au fait qu'aujourd'hui en matière de pédophilie.

Dire à des parents "ne lui en parlez pas, elle oubliera" semble de nos jours totalement surréaliste.
Mais en 80, c'était  la façon de traiter ces cas; et des parents dépassés par les évènements croient la police...

Alors, jamais on ne m'a dit que ce que cet homme avait fait était mal. Jamais on ne m'a dit que j'étais la victime d'un malade, d'un détraqué.

J'ai grandi; navigant entre cauchemars terrifiants et fascination pour le sexe. Désir et rejet; aussi violents l'un que l'autre.

Adolescente, tout s'est compliqué, je ne maitrisais plus mon corps. Dès qu'un garçon s'approchait de moi, je devenais raide comme une barre de béton et ne maitrisais plus mes gestes de refus. Je pouvais devenir tellement violente...
Un garçon me disait bonjour? Il prenait mon poing dans la figure...
Et je ne comprenais pas ce qu'il se passait.

Et un soir, un soir comme un autre, je vois un reportage sur une jeune fille ayant vécu la même chose. Mon univers s'est écroulé, comme ça; le temps d'un reportage qui racontait mon histoire...
J'ai mis des mots sur mes angoisses, une cause à mes peurs, un sens à mes ressentis.

Violente, la douleur s'est abattue sur moi. Elle me submergeait, me dévorait. Ma vie est devenue sombre, triste, haineuse.

Je criais ma douleur sans dire d'où elle venait. Personne ne comprenait ce qu'il m'arrivait. 
Je pensais qu'on me rejettait; personne pour me tendre la main, pour m'aider.
Je raconte mon histoire à mon amie (la seule); elle raconte partout que j'invente ça pour me faire mousser. Mes parents me regardent, perdus, ne savent pas d'où vient cette douleur morale si violente.

Je me rappelle d'un jour où ma mère faisait à manger et que je lui ai dit "mais aide moi...aide moi..." et m'écrouler sur le sol de la cuisine; secouée de sanglots.

Et j'ai commencé mes études supérieures. Ni convaincante, ni convaincue; mais la vie avance et je devais faire quelque chose de ma peau. 
Ca faisait alors un an que je me débattais dans la noirceur, la tristesse, la haine de moi, de mon corps, de mon âme.
Je devenais de jour en jour plus isolée, plus noire, plus violente.

Je haïssais le monde, les gens heureux, les filles "normales", les sourires.

J'étais la reine des faux semblants; je savais être la super copine et ne rien montrer aux autres de ce qui me rongeait.

Mais une personne a vu. Elle s'appelle Virginie, elle a vu, elle m'a aidé. Ensemble, après un cours, nous sommes allées voir un intervenant qui était pédopsychiatre. 
Lui dire, lui raconter, lui demander de m'aider. Quelle difficulté!! 
Son regard tendre, son sourire désolé restent gravé dans ma mémoire. Il m'a orienté vers un psy.

Je ne voulais pas y aller; ça y est, j'avais parlé, c'était bon. Je ne voulais pas dire à quelqu'un combien j'étais sale, monstrueuse. En plus, ça se voyait!!
Dans ma tête, c'était évident. On ne voyait que ça et si les gens faisaient semblant de ne rien voir, c'est qu'ils étaient bien hypocrites!!

Je refusais toujours  d'aller voir le psy; mais mon état empirait de jour en jour. Je rentrais chez moi, dans mon petit studio et me frappais la tête contre les murs. Ne plus penser, chasser les images, que ça sorte, que ça sorte!!

Virginie a fini par ne plus me donner le choix. Elle a pris rendez vous et m'a trainé chez le psy. Lorsqu'il a ouvert la porte, elle m'a poussé à l'interieur de son cabinet.

J'ai dû raconter, courageusement, que j'étais une saleté, un microbe puant, une traine misère...Je me suis arraché le coeur, le reste de fièrté, les tripes pour lui parler. Un peu.

La première chose qu'il m'ai dite; c'est "vous n'oublierez jamais, vous apprendrez à vivre avec".

Pas la réponse que je voulais, moi. Je veux une lobotomie! Je suis venue jusqu'ici, je suis à nu, je n'ai plus rien, je ne suis plus rien, tuez moi, ça ira plus vite!

Non, on doit parler, chez un psy. De tout, de rien, de ce qu'on ressent, de ce qu'on aimerait ressentir...
Gonflant, très gonflant. Très long, très dur.

Et un jour, je me rends compte que je n'ai plus envie de mourir, que j'ai envie d'être un peu plus jolie dans mon miroir, que je veux être normale.

Il a réussi, je ne veux plus mourir, je ne me vois plus comme une paria, je commence à comprendre que je ne suis qu'une victime. Que je n'ai aucune responsabilité dans ce qu'il m'est arrivé.

Je crois alors que tout est fini, j'ai un copain, j'ai minci,je vois le soleil, je vois qu'il existe encore des oiseaux, je me crois sauvée.

Il m'a sauvé la vie, mais le travail qu'il restait à faire est immense et je l'ignorais alors. 
On ne va pas mieux comme ça, en 9 mois. On ne règle pas tout aussi vite.

Et libèrer tout ça fait aussi remonter d'autres souvenirs; aussi immondes...à gèrer, encore.

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Vendredi 28 décembre 5 28 /12 /Déc 06:12
Le matin; tôt, le matin. Très tôt. Trop tôt.
Je me lève, il est quoi? 5h, 5h 15?

La nuit est toujours là, mes semblables dorment encore, et ma machine à faire du bruit me lancine le crâne pour me sortir de la tièdeur de mon lit, de la douceur de mes rêves.
Saleté de réveil!

J'aime le soir, j'aime la nuit. 

Mais j'aime pas le matin.
Je veux dormir le matin, dormir de ce que la nuit ne veut pas me donner, dormir pour ne pas penser, ne pas affronter le froid, les gens, l'agressivité du dehors.

J'aime pas le temps qui passe trop vite quand je me lève. Ca file, très vite. 6h, 6h15, va falloir bouger, lâcher l'ordinateur, mettre mon costume, me fabriquer une tête, mettre mon sourire.

Je ne m'y habitue pas. Je veux dormir!!!!
Par ether-et... - Publié dans : Histoires d'un jour
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 21:10

sauternes-copie-1.jpg Le Sauternes a une histoire pour moi. Chaque bouteille, chaque étiquette, chaque robe.

Le Sauternes, c'était LE plaisir de ma grand mère. Chaque année, pour le nouvel an, elle venait déjeuner chez nous. Mon père lui offrait sa bouteille annuelle,  que, généreuse, elle dégustait en notre compagnie.

Prisonnière d'un autre repas de famille sans fin, ne rêvant que de voir mes copines ou de finir le bouquin en cours, je faisais mauvaise figure et rechignais à tremper mes lèvres pourtant déjà bien adolescentes dans le nectar favori de mon aïeule.

Les temps changent. Les goûts changent ils ou c'est le coeur qui nous apprend à aimer aussi les mets et boissons que l'on abhorrait autrefois?

Toujours est il que le temps passant, ma grand mère vieillissant, moi prenant conscience qu'elle n'était pas éternelle, j'ai commencé à aimer le Sauternes lorsqu'elle n'a plus pu se joindre à nous pour le déjeuner du nouvel an...

Cette année, pour Noël, j'ai acheté une bouteille de Sauternes que nous avons bu en famille, en souvenir de cette femme merveilleuse qu'était ma grand mère.

C'était le deuxième Noël depuis son décès, mais cette année, j'avais besoin qu'on pense à elle. Tous.

Parce que cette année, j'ose dire qu'elle me manque. Ce n'est pas parce que les gens sont âgés, qu'ils meurent à ce qu'on appelle "un bel âge" que l'on ne doit pas être triste.

Je suis triste depuis l'été 2006 et je reste un peu triste. Je l'ai perdu. Elle a rejoint sa mère avec laquelle elle doit refaire les bals ronds dont elle me parlait sans cesse; elle a rejoint son frère auquel elle a dû présenter des excuses inutiles pour cette mort dont elle n'était pas responsable mais dont elle s'accablait; elle a rejoint son mari et lui a dit comme elle savait maintenant qu'il était un bon époux; elle a rejoint son fils, son ultime déchirure, sa dernière perte. La pire.

Elle est morte et c'est ce qu'elle voulait. Lucide; enfermée dans ce corps ne répondant plus à ses ordres, prisonnière de cette vie presque végétale; elle en avait assez. Et c'était normal.

Ne se réveiller que pour attendre la nuit et le lendemain, identique, implacable vie qui écrase l'espoir, l'envie. Plus d'avenir, le passé qui se floute et le présent à fuir dans un labyrinthe confus de souvenirs emmèlés.

Elle s'est endormie en tenant la main de mon père, nous laissant orphelins, ne sachant probablement pas à quel point on l'aimait, à quel point je l'aimais.

Je suis orpheline d'une main à la peau fripée si douce, d'un regard bleu translucide, d'un sourire qui en disait plus long que n'importe quel discours, d'une voix chevrotante et ferme. Je suis orpheline de ma grand mère, de ma Gaby.

Mais tant que je vivrai, ses souvenirs seront encore vivants. A mon tour, je les raconterai, peut être un peu déformés, mais à mon tour, je donnerai l'empreinte de ma grand mère aux suivants.

Par ether-et... - Publié dans : La famille
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 20:48

feux.jpg Ca y est, ça revient. Plus pressante, plus inquisitrice que jamais; la question qui gonfle. Tous les ans; c'est pareil: tu fais quoi pour le réveillon?

Comme tous les ans ou presque : ben rien.

Le réveillon de la St Sylvestre ça me gave. Depuis longtemps. Depuis que j'ai passé une de ces nuits "magiques" à pleurer toute l'eau de mon corps.
Déshydratée au petit matin, la bouche en camion poubelle, des yeux de grenouille, le coeur lourd...

Non, j'aime pas le nouvel an. 

Faire la fête sur commande? Je ne sais pas faire. Si on me dit que je dois faire la fête : je fais la gueule.

Ce que je veux? Me rouler en boule sous ma couette, ne pas me rendre compte qu'on est "l'an prochain". Dormir.

Mais c'est jamais possible. Non... il y a toujours ceux qui t'aiment, ceux qui t'aiment moins mais qui sont bourrés qui veulent abso-lu-ment te téléphoner à minuit.

Je suis condamnée à veiller pour attendre ce que je hais et que je crains.

Je n'aime pas le nouvel an, mais je pleure d'être seule pendant cette soirée là.

Triste clown devant son écran cathodique, sa demi bouteille de champ' à peine entamée, j'attend sagement que la terre entière me crache son bonheur à la gueule. Sans penser une seconde que moi, j'ai les boules...

Parce que quand même, j'aimerais bien aimer le nouvel an; j'aimerais bien être à nouveau heureuse de faire cette fête là...

Alors cette année, je fais quoi pour le réveillon? Ben je sais pas... Tout ce que je sais, c'est qu'en éternelle insatisfaite, il manquera encore quelqu'un que j'aime près de moi...

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 19:51

Qui suis je...me présenter à vous, à moi, à ceux qui me connaissent aussi...

Bloquée entre deux temps, prisonnière d'une partie de moi qui n'a pas su grandir et de ce moi quotidien contre lequel je lutte.

Je suis un paradoxe, une blessure béante, un soleil qui veut réchauffer le monde de ses rayons, un iceberg qui désire geler tout véléitaire.

Soumise et rebelle, sage et délurée, gaie et triste, vivante et morte.

Un concentré de ce que l'on peut trouver de bien, mais aussi de ce que l'on peut voir de pire.


Je travaille depuis longtemps déjà, mes trente ans passés me confèrent une belle assurance dans mon milieu professionnel. J'aide, je soigne, j'écoute, je panse.
Je m'occupe des autres. 
Je les aime et les déteste aussi. Ils m'aspirent, me regonflent, me dépriment et me rendent heureuse.

Mais je les aime. Un peu. Quand même.

C'est mon métier, cette partie de moi que je dois cloisonner, laisser derrière moi à chaque fin de journée pour pouvoir me retrouver.
Ma ligne de conduite : ne pas mélanger travail et vie privée.

Pourquoi? Pour ne pas penser à ceux que je soigne. Ne pas être touchée de leurs blessures, de leur solitude, de leur peine qui sait si bien se déverser sur vous comme une marée noire impitoyable.

Fermer les portes. Toujours.

Ce que je suis, moi, c'est plus difficile, plus compliqué.

Régulièrement je crois savoir qui je suis. Enfin.

Et puis non, finalement, je ne sais toujours pas...Désespèrant...

C'est un peu le but de ce blog. Savoir qui je suis, savoir où je vais. Comprendre cette haine qui me ronge.

Par ether-et... - Publié dans : Un peu de moi
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 19:27

J'ai longtemps considéré que les blogs étaient une forme d'égocentrisme assez détestable; une façon de se regarder le nombril encore et encore.
Et comme si ça ne suffisait pas, il fallait que d'autres viennent admirer le-dit nombril.
Vraiment, je ne pigeais pas.

Et puis, une amie me dit qu'elle a créé son blog. Sur le coup, ça me surprend de sa part. 

Mais je vais le lire. je la sais passionnante, elle écrit magnifiquement bien; alors je me dis "allons, voyons ce qu'elle a pondu".

Et je lis un blog plein de sensibilité, cette part d'elle que l'on voit et qu'elle croit cacher, mais cette facette si belle de cette femme si belle...

Je suis touchée de la lire, je suis émue de la voir se dévoiler au fil des lignes qu'elle écrit avec tant de passion.

Je me dit que finalement, c'est un moyen de se dévoiler peut être aussi à soi même, de poser sur l'écran ce qu'on ne sait dire dans cette vie.

Je suis perdue, j'erre, je me pose mille questions, je ne sais pas guérir mes blessures. Pourquoi, moi aussi, je ne poserais pas mes réflexions, mes doutes, mes angoisses, mes peurs; mais aussi mes joies sur un blog.

Un espace à soi, mais que l'on sait lisible à d'autres. Cette magie de ne pas savoir si un(e) autre va lire nos tripes, notre vie, ce moi qui sort si difficilement.

Alors voilà; un pas de plus vers l'ouverture à l'autre, je me mets à nu.

Ici, maintenant et j'espère, pour longtemps.



Avatar du blog: hubblesite.org
Par ether-et...
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