Lundi 14 janvier 1 14 /01 /Jan 06:20

J'apprivoisais ma peur du sexe, je chassais au loin l'idée que le sexe était sale; même si je ne le faisais uniquement parce que l'autre le voulais et parce que mon traitre de corps en exprimait l'envie.

Mon esprit, mon coeur, eux, frémissaient toujours un peu de dégout lorsque mon copain, lui qui avait fait de moi une fille normale malgré ses mots en douche froide, posait goulûment ses mains sur moi.
Toujours un peu flattée de voir que son désir tendait vers moi, je lui offrais ce qu'il voulait. Toujours un peu sortie de mon corps à ces moments là, je commençais néanmoins à trouver le sexe "normal".

La relation en elle même était ennuyeuse, dénuée de toute connivence, de toute amitié, je ne voyais cependant pas les failles de ce que j'appelais alors notre "couple".

La rupture venait pourtant toute seule, petit à petit. Je supportais de moins en moins de le voir draguer les autres filles, qu'on ne se voie que lors de soirées très arrosées, que ça se termine toujours de la même façon...

Et puis un soir que son manège m'énervant un peu plus que les autres soirs; j'ai cèdé aux sirènes de l'attirance magnétique,brute, animale que j'avais pour un ami commun.Celui ci navigait dans nos soirées, me gratifiant de regards entendus que je m'efforçais d'ignorer, me faisant pléthore de compliments...

Ce soir là; pourquoi ai je décidé que je le voulais? Je l'ignore. Mais je suis allée voir mon copain qui draguait une petite blondinette, je me suis excusée de le déranger, je l'ai plaqué et je suis retournée vers l'autre. 

Sans un mot, nous nous sommes pris par la main et avons quitté la soirée pour aller chez lui.

Ouvrant les vannes de ce désir brut, un peu bestial, plus rien ne comptait à part la dance prometteuse de nos deux corps. la nuit s'offrait à nous, l'appartement quasi vide en terrain de jeu.

Mes réticences s'envolaient au même rythme que mes vêtements tombaient sur le sol; mon corps frémissait d'envie chaque fois qu'un doigt ou une main m'éfleuraient.

Je découvrais mon corps, la sensibilté de chaque centimètre carré de ma peau, l'effet que le contact de sa peau avait sur la mienne, la sensation d'être entièrement tendue vers l'autre.

En nous avouant notre attirance mutuelle après des mois de lutte, nous avons déclenché un ras de marée sensuel.
Des heures durant, il m'a fait découvrir le plaisir de jouer avec le désir, avec nos corps, sans ignorer la moindre partie de peau.

Allant et venant, de haut en bas, jouant tantôt avec son sexe, tantôt avec le mien, ou avec nos bouches se mèlant goulûment; nous avons passé 6 heures à jouer; à laisser nos corps s'apprivoiser.

Je découvrais la part brute en moi, le plaisir d'aiguiser son désir, de le faire monter à la limite du supportable, pour le laisser pantois et revenir à un jeu plus innocent, jouer avec une partie moins sensible de son corps.
Pour la première fois, j'ai aimé sentir le corps d'un homme me parler, me faire comprendre là où le toucher se faisait torture.
Son corps me guidait et je jubilais de voir ce que l'on pouvait faire comme jeux.

Six heures de délices, de plaisir, pour que finalement, nous arrivions au terme de notre jeu, la fin habituelle; la pénétration, la jouissance (la sienne; encore).

Est ce mon esprit qui a brutalement réintègré mon corps; toujours est il qu'il qu'une fois cette nuit de délice achevée, le petit matin m'offrait son corps épuisé, ruisselant encore de son plaisir; et ma nausée habituelle...

L'attirance brute que j'avais pour cet homme, le fait d'assouvir ce désir n'a pas enlevé ce dégout de moi même face au sexe. Une fois encore, je terminais la nuit la tête dans les toilettes à vomir le dégout que j'avais de moi.

Je n'étais pas amoureuse, je ne pensais jamais à lui, mais nos corps ont toujours été attirés l'un par l'autre...
Nous n'avons jamais refait l'amour; même si nos jeux ont continué pendant encore quelques mois; jamais je ne lui ai redonné entièrement mon corps. 

Mais cette nuit là reste gravée dans ma mémoire, je n'en garde que le souvenir d'une nuit magnifique, de la découverte du partage, d'un homme qui se soucie de son plaisir, de mon plaisir, qui m'a fait dcouvrir que le sexe n'était pas que deux corps qui s'emboitent pour se mouvoir de façon mécanique.

Par ether-et... - Publié dans : Le sexe et moi
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