Un mur, ça sert à séparer, à mettre une distance entre une chose et une autre.
Ca sectorise, ça empèche qu'une chose ou une émotion ne déborde sur une autre.
On peut mettre des murs aussi dans notre vie, notre façon de voir les choses, les gens. Ca permet de ne pas se laisser atteindre.
Ces murs qui se batissent entre moi et autrui viennent sans que je n'arrive à lutter contre. Je fais, comme j'ai essayé de le dire déjà; l'huitre.
Dès que je me sens blessée, atteinte, fragilisée, en danger ou que je sens que les évènements vont prendre une tournure potentiellement douloureuse, je mets un mur entre moi et la personne
concernée.
Ce mur m'amène aussi à devenir dure et sèche. Comme si je cherchais à faire en sorte que l'autre, celui qui me blesse ou qui va me blesser, fasse le faux pas, dise
la chose qu'il ne fallait pas pour qu'enfin, j'ai la raison pour le rayer de ma vie. Définitivement.
Je vis ça en ce moment. Eclairée ou non par l'écriture de ce blog, je me sens potentiellement atteignable par deux personnes qui m'ont et/ou vont, je le sais, me faire du mal; bien involontaire
je leur accorde.
Je le sens physiquement, ce mur qui s'érige, cette froideur indifférente, cette distance qui remplace la chaleur habituelle.
Elle se répand dans mon corps, partant de mon coeur, allant dans mes membres, passant par mon esprit comme une vague de gaz mortel.
Je lutte, je me dis que je dois donner une chance, que je n'ai pas le droit de réagir comme ça. Et la vague m'immerge à nouveau; glaciale.
Cependant, je sais que ces murs sont illusoires, inefficaces, pure réaction d'orgueil d'une fille un poil capricieuse qui n'a pas ce qu'elle veut, déçue démesurément d'un rien qui lui bouffe le
coeur et la tête.
Même cette réaction un poil enfantile ne m'isole pas des émotions, elle ne m'en donne que l'illusion.
Parce qu'en vrai, mon coeur a mal, mon âme pleure, je me hais un peu plus que la veille d'avoir donné encore et d'avoir si peur de perdre encore ce que j'ai donné...et que j'ai encore.
Comme si mon esprit cherchait à faire mon malheur en prédiction, avant qu'on ne me fasse du mal, m'en faire; moi; à moi.
Stupidissime, mais si difficile à contrer...
La lutte contre moi continue, encore. Mais je suis si fatiguée, si lasse, je n'y crois plus...
Les paroles, les sourires compatissants ne m'atteignent déjà plus, je me ferme; chaque jour un peu plus.
Ce soir, je me sens vide comme une coquille. Pas de perle dans l'huitre; juste un reste pas très frais du mollusque maladivement faible.
Demain est un autre jour, que je n'ai d'autre choix acceptable que de le voir venir, sans curiosité. Des projets, cette semaine, mais au fond, rien qui ne me fasse encore réellement envie,
dont je me fasse une grande joie.
Juste éventuellement un moment de soleil dans la pénombre; fugace; à peine arrivé que déjà parti...
Et en même temps, si ces projets là ne se faisaient pas, j'aurais ma raison de tout envoyer bouler, pour de bon.
Désolée, ce n'est pas très gai, ni empreint d'un quelconque espoir; mais ce soir, c'est ainsi. Et je crois, qu'ici, je me sens chez moi. Sûrement parce que c'est le seul chez moi que je connaisse
depuis longtemps, c'est la colloc que je n'ai pas...
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Oui, ma belle, tu m'as fait peur. Oui, j'ai peur de te perdre pendant si longtemps, de ce qu'il peut arriver à toi, à moi, à ton amour pendant cette période.
Je sais qu'en faisant ça, tu ne me perdras pas, mais j'ai peur...
Et j'ai peur aussi de cette autre chose qui arrive à grands pas; cette décision que je devrai prendre à la place d'un autre qui n'y arrive pas.
Pour mon bien, normalement...pourquoi j'en doute maintenant? Je ne sais même plus ce que je veux..
Cette semaine, on verra. Je doute fort que quoi que ce soit ne s'éclairsisse, mais cette bouffée d'air frais, je la prendrai, je rangerai mes craintes, mes doutes, mes larmes.
Mais la perle, non, elle n'apparaitra pas ainsi. Pas si facilement...
Moi aussi, tu le sais, je t'aime.
(pis arrête de me faire pleurer!)
Tu ne comprends rien à ma logique, c'est parce qu'il n'y en a pas. Je ne suis que sur l'émotionnel, le ressenti, l'intuiif.
Ma raison et moi sommes déconnectées l'une de l'autre et c'est bien là que le bât blesse...
J'ai du mal à raisonner, à faire le tri entre l'émotion légitime et l'émotion qui relève du caprice...
Quant au bonheur, je ne sais toujours pas si j'y ai droit, si je le mérite, ni même si je saurais le reconnaitre s'il venait frapper à ma porte demain...
Merci à toi ma belle, plein de bisous.
Tu as raison...J'ai lu dans un livre une phrase du style "les humains sont étonnants; ils travaillent plus à amoindrir leur malheur qu'à faire leur bonheur".
Je me demande si en imaginant travailler à mon bonheur en me triturant les méninges, je ne fais pas plutôt mon malheur, ou je cherche au mieux à le diminuer.
Mais une chose est sûre aujourd'hui, ma façon d'aborder les choses est fausse; je vais trop loin et je rate mon train...
Plein de bisous aussi et merci!
L'amitié pour moi n'est pas un sens unique; et si je les ai choisi (que nous nous sommes choisis) il y a bien une raison...
biz