Jeudi 30 juillet 4 30 /07 /Juil 22:51
Il est de ces personnes qui malgré eux vous happent au fond de ce qu'il vous laissent percevoir d'âme.
On dit souvent d'eux qu'ils gagnent à être connus...
Je dirais que ces personnes rares gagnent à être découvertes. Comme un corps endormi que l'on dénuderait pan par pan; doucement, délicatement.

Savourant chaque parcelle dévoilée comme un cadeau; soulagé d'aimer ce que l'on découvre et fébrile de ce que l'on va voir ensuite.

Il me faisait cet effet là. Mystérieux, discret, sa volubilité laissait souvent entrevoir la blessure.
On la sentait sous certains rires, sous certaines blagues. on la devinait quand son regard se perdait dans le néant.
Une fracture, le cal encore fragile et douloureux. Ca ajoutait à cette aura qui se dégageait de lui.

Jour après jour, je le connaissait, le reconnaissait. La tendresse a pris la place de la camaraderie, mes yeux ont commencé à le voir beau, séduisant, attirant.

Mon esprit a fait le reste. En bonne midinette, je le rêvais, l'esperait.
Il fallait du temps. Pour moi, pour que récussite de sa tombe enfantine ma confiance en moi encore convalescente; pour que le cal de sa fracture consolide encore, que la douleur s'estompe.

Je voulais être patiente.

Elle était si vivante, si joyeuse. Elle cachait aussi une fêlure, bien enfouie sous ses apparences volubiles.
Nos esprits se comprenaient vite, si vite que les autres n'avaient pas le temps de saisir ce que nos pensées s'étaient dites en un regard.

J'aimais nos fous rires, notre complicité si vite installée; comme par magie.

Je l'imaginais mon amie un jour, l'espèrais peut être confidente aussi.

Et un soir, elle a décidé que "il" serait "son"; d'unir leur blessures pour consolider son coeur solitaire.

Le lendemain matin, je les ai vu; genés, mais souriants.
Ma nuit trop courte, comprendre qu'ils étaient "eux", je me suis sentie blessée, amoindrie, vieille, grosse, laide.
Mes espoirs, mes rêves disparaissaient face celle que j'aimais déjà beaucoup mais qui avait le même désir que moi.

Plus jeune, plus mince, plus vivante que moi, sa hardiesse a fait le reste.

On m'a dit que c'était une claque pour moi. Dois je tendre l'autre joue et accepter leur compagnie?

Cependant, je suis si calme, si sereine ce soir face à cette situation étrange.
Je l'ai vu; il a le même regard, le même sourire. Le même humour aussi.

Dans mon coeur, une légère distance s'est installée; mais mon âme continue de le chercher.
Je ne leur ai ni ne leur dirai rien de ce qui se passe en moi; ces affres m'appartiennent...

Mon regard va se détourner de lui un jour, mais en bonne têtue et bornée, je préfère attendre encore...




Trois heures de sommeil et une journée de travail sont responsables de cet article brouillon. Ni positif, ni négatif, il se veut à mon image, perdu et fataliste...
Par ether-et...
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Commentaires

Ma belle, je le guettais un peu, cet article-là... Y a dans ton texte une distance malgré la blessure, et une distance qui n'est pas que de la protection. Pas certaine que tu utilises les bonnes clés pour lire ce qu'il s'est passé (tu noteras ma diplomatie, j'aurais pu t'écrire "mais putain, c'est quoi le rapport avec la choucroute, bordel à queues ??).
Ce qui est sûr en revanche, c'est qu'il y a une place à regagner. Pas auprès de lui car comme on se l'est dit, il n'y a nulle guerre ni campagne à mener. Plutôt auprès de toi, dans l'image que tu t'es forgé de ta personne et que tu te renvoies.
Parole de fille qui sait de quoi elle cause, hein, coupine ? :)

J'aime l'image de la fracture pas encore consolidée, parce que c'est exactement ça. Et je n'ai pas pu m'empêcher de penser à ton tibia, à cette fracture visible et à l'autre, invisible mais bien présente.
Y a du chemin devant (mais qui n'en a pas ?) mais tu as bien avancé sur ta route... Transpose tout ceci un an auparavant. Ca donnerait quoi ? Ou mieux : aurais-tu simplement couru le risque de ? Je crois que non.

A la question : dois-tu accepter leur compagnie ? Ma réponse est encore une fois non. Aimer chacun en tant que personne ne signifie pas t'imposer... la réunion de leurs personnes. S'écorcher au nom de l'amitié ne tient de toute façon pas longtemps. Pense à toi aussi et surtout avant.
On en reparle, ma jolie.
Des milliers de zibs avant demain pour une nuit sans rêves.
commentaire n° :1 posté par : Ta coup's le: 31/07/2009 à 00h25
Tu le connais le vieil adage "faites ce que je dis, ma pas ce que je fais"; n'est ce pas?
Tu as raison, il y a un an, je me serais terrée plutôt que d'oser ne serait ce qu'être à côté de lui.
J'ose plus, je me (re)découvre tantôt audacieuse, tantôt joueuse.
Sous la couche, reste la fragilité et la peur. Petit à petit; tout doucement...On verra.

Je te fais mille baisers ma coupine. Je t'attends, là...On a une soirée à organiser, tu sais!
réponse de : ether-et... le: 31/07/2009 à 15h17

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