Lundi 27 septembre 1 27 /09 /Sep 11:05

Oué, je sais, ça fait un bail... Pas grand chose de neuf de toutes façons...

Mais là, comme une envie d'écrire, de dire que ça ne va pas. Que je ne sais plus...

 

Sûrement un article brouillon, un peu comme ceux que Chut lisait et dont elle me disait qu'on sentait à quel point cet article était une forme de soupape que je soulevais. Histoire de ne pas exploser. Ou imploser.

 

Là, je suis sur le point d'imploser plus que d'exploser. Peut être ne sais je plus comment exploser; comment hurler, comment me mettre en colère et dire à quel point j'ai mal.

 

Oh, je vous rassure, rien à voir avec mes viols. Eux appartiennent désormais au passé, je crois. Parfois une tritesse passe sur mes yeux quand un souvenir revient; mais elle est vite effacée par le souvenir de l'EMDR et de ses bienfaits...

 

Mais ces bouts de moi laissés dans cette cave, dans cette chambre avec mon demi frère me manquent aujourd'hui.

Je ne sais pas comment vivre ma vie; concilier mes envies et mes capacités. Je suis une infirme de la vie et de l'amour. Tous ceux que j'aime sont loin; qu'ils soient partis vivre leurs rêves, ou qu'ils poursuivent leur route dans une autre ville que moi. Et je me sens seule. Désespèrément seule.

 

Je ne sais plus comment attendre que la vraie vie veuille bien me prendre dans ses bras; me cueille et m'emmène pour qu'enfin, je laisse la survie derrière moi.

Je ne me sens plus la force de me battre. Je n'arrive plus ni à espèrer, ni même à croire. Je suis vide; vidée.

Samedi, je suis allée dîner chez des personnes que je ne connaissais pas. Au cours de la soirée; lui me dit qu'il n'a aucun souvenir avant 6 ans....
Moi non plus... Après 6 ans; quelques bribes ici ou là; mais je ne garde pas de souvenirs précis de mon enfance. Comme si mon esprit avait effacé de sa base de données tout un pan de ma vie.

 

Je sais que je raisonne mal; mais ce n'est que le reflet de mon mal être actuel. Je me dis que quoi qu'on fasse, on doit se battre. Un violeur est condamné à 5 ans en moyenne. Sa victime; elle; est condamnée à vie. A se battre pour pouvoir simplement survivre; accepter que son coeur batte, que l'air entre dans ses poumons. Accepter qu'autre chose puisse valoir le coup.

Une vie pour apprendre à s'aimer sans pour autant savoir comment on est sensé faire.
Une vie pour tenter de pouvoir croire en la parole donnée.

Une vie pour se dire que oui, quelqu'un peut nous aimer...un jour...peut être.

 

Et la réponse perpetuelle, facile, à des années lumières de nos possibilités: "aimes toi, si tu ne t'aimes pas, comment veux tu être aimée?"

 

Triple lol... Et comment qu'on fait pour s'aimer quand on s'est haï pendant 30 ans? Allez y les malins, je suis preneuse!

Nan, parce que je suis pas plus débile qu'une autre, hein; j'en ai essayé des trucs. Rien, je dis bien, rien ne marche.

Je suis restée figée, pétrifiée par cette vie si mal entamée. Je n'ai plus confiance en elle. Je la sais si sournoise...

L'on me demande si j'ai déjà été heureuse... Oui, 3 semaines. En 30 ans. Et encore, je me pissais dessus de trouille.

 

Sinon; je survis. Je me laisse parfois aller à m'aimer; mais mes attentes étant toujours démesurées, je me ramasse la gueule.

Quelqu'un me disait un jour " laisse la séduction faire; sois une amante potentielle"...

Euh, oui, mais comment on fait ça? Etre une amante potentielle? Je connais le lexique, sa signification; mais la mise en pratique, ça donne quoi? Non, parce qu'en toute honnêteté, je ne sais pas.

 

Je crève du manque d'amour et je suis incapable de le laisser entrer. J'ai tellement peur, je m'aime encore tellement peu que ça relève de la science fiction.

 

Et ça tourne dans ma tête, les idées débiles s'entrechoquent et je deviens folle. Je m'enferme, je fais l'ourse, je me recroqueville dans ma peine. Je pleure, j'ai mal et je ne sais pas comment sortir de cette spirale de merde.

Et cet ami qui vit avec moi s'en prend plein la gueule. Je transfère sur lui mes peurs mes doutes, ma colère, ma hargne, ma frustration.

Il doit partir; s'en aller pour que je me laisse crever. Pour que je puisse ensuite ressusciter. Et chaque fois qu'il me dit "quand je serai parti", je me mets à pleurer... Alors que c'est moi qui lui ai demandé de s'en aller...

Sauf que j'ai peur d'être à nouveau seule chez moi, seule face à moi, à mes faiblesses, mes angoisses.

 

Mais pour une fois dans ma vie, je dois faire ce que je sais être bien. Il doit s'en aller. Il doit vivre sa vie loin de ma pollution négative.

Moi, je dois pleurer toute cette flotte dans laquelle je suis en train de me noyer. Puis, remonter prendre une goulée d'air. Et reprendre ma survie, sans réfléchir, sans espèrer, mais sans souffrir.

Je dois faire mon deuil de cette vie que j'ai espéré si fort depuis la fin de l'EMDR; laisser partir l'idée de l'amour, de l'enfant, de la vie normale.

 

Alors; pendant que je fais ce deuil; je ne serai pas disponible. Tournée vers moi comme une toupie; je ne verrai rien d'autre que moi. Je m'en excuse d'avance.

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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